Madagascar (1985-1986) A Madagascar, selon un document de la Banque mondiale, "les vigoureux efforts de redressement menés par le gouvernement...
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Madagascar (1985-1986)
A Madagascar, selon un document de la Banque mondiale, "les vigoureux efforts de
redressement menés par le gouvernement se traduisent par des conséquences
socialement intolérables".
On ne saurait mieux dire...
Certains indicateurs
macro-économiques qui s'étaient améliorés en 1984 (taux de croissance,
inflation, exportations) se sont à nouveau détériorés.
L'équilibre des finances
publiques est resté précaire en 1985: les remboursements au FMI ont été
supérieurs aux droits de tirage.
Surtout, la comptabilité ne rend pas compte de
la misère et du désordre économique et social.
La reprise des activités est
faible.
Les aides ont permis de remettre en route des usines mais la production
industrielle est restée au-dessous de son niveau de 1970.
L'agriculture est stagnante: de légers progrès ont été enregistrés pour le coton
et l'arachide, mais la production de riz est en légère baisse, et des
plantations de café n'ont pas été renouvelées.
Le bas niveau des prix d'achat au
producteur suffirait à dissuader de produire.
Le riz est acheté à un dixième de
son prix au marché noir.
La suppression du monopole d'achat de l'État n'a pas eu
d'effet positif, car les acheteurs sont restés les mêmes et gagnent plus encore
sur le riz importé.
En 1984, sur un kilo de café, le producteur ne touchait que
3,8 francs, un quart du prix FOB.
L'insécurité chronique décourage peut-être plus encore: avoir des biens c'est
s'exposer au vol, voire risquer sa vie.
En ville, le salaire ouvrier moyen, que
beaucoup n'ont pas, ne permet plus d'assurer le riz quotidien.
A Tananarive, un
quart de la population vit au-dessous du "seuil de pauvreté absolue", tandis que
l'"élite" consomme à un niveau encore jamais atteint.
L'étatisation de
l'économie a enrichi....
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