Madagascar (1986-1987) Les potions du FMI semblent inefficaces pour Madagascar. Le pays est malade. Les indicateurs globaux sont inquiétants: en...
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Madagascar (1986-1987)
Les potions du FMI semblent inefficaces pour Madagascar.
Le pays est malade.
Les
indicateurs globaux sont inquiétants: en 1985, la croissance du PIB (2,4%) a été
inférieure à la croissance démographique, et le niveau de consommation par tête
a encore baissé (de 20% entre 1982 et 1984).
La dévalorisation du franc malgache
(132 FMG pour un franc français en janvier 1987, contre 90 en juillet 1986) a
obligé à réduire de moitié les importations.
Mais la dévaluation (août 1986) n'a
pas eu d'effet réel sur les exportations, à cause du très mauvais état des
communications et des situations de monopole existant dans le commerce.
Le
ravitaillement ne va pas mieux: il est plus profitable de vendre cher du riz
importé que d'acheter le paddy en brousse.
Quelques régions excédentaires et
bien situées sont avantagées, mais l'essentiel du pays doit vivre dans
l'autarcie.
Les zones qui comptaient sur les migrations de travail et de
commerce, interrompues par l'insécurité, sont dans une situation tragique.
On
meurt de faim dans le Sud comme en Betsileo, sans que les médias puissent en
parler.
L'aide pourtant ne fait pas défaut (300 millions de dollars en 1986).
Mais, malgré les rééchelonnements, elle reste insuffisante pour rembourser la
dette.
Le chef de l'État, Didier Ratsiraka, comptait sur le nouveau code des
investissements, très favorable aux étrangers, mais son application s'est
heurtée à l'hostilité des gros possédants nationaux et de leurs prête-noms
locaux, indiens surtout, qui veulent se réserver les bénéfices de la
libéralisation économique.
Cette aggravation de la crise est intervenue....
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