Madagascar (1987-1988) L'année 1987 a été particulièrement rude et agitée avec la crise économique...
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Madagascar (1987-1988)
L'année 1987 a été particulièrement rude et agitée avec la crise économique
comme arrière-fond constant.
Malgré les rééchelonnements, la dette est restée
écrasante: plus de 2,5 milliards de dollars, 105% du PNB, un service qui a
atteint 335 millions de dollars en 1988.
La médecine du FMI fait sentir durement
ses effets: la valeur du franc malgache est tombée et l'inflation qui en a
résulté a été considérable ; les importations ont été réduites de façon
drastique, sans que l'industrie, dont la production avait baissé en 1986, puisse
satisfaire la demande.
Les prix agricoles ont été relevés (le kilogramme de café est passé à 800 FMG),
mais qu'acheter? En ville, le pouvoir d'achat s'est dégradé de façon dramatique.
"Krismasy" (Noël) est devenu "Krisa mafy" (la dure crise).
Car les mesures
prises n'ont pas encore fait sentir d'effets positifs: la rénovation des
équipements a seulement été engagée ; on réduit l'emploi dans le secteur d'État
sans que l'investissement étranger (trente-cinq entreprises seulement ont été
créées) provoque déjà une relance.
1988 devrait, pour les optimistes, être la
dernière année de rigueur ; le redressement s'amorcerait en 1989, année
d'élections.
Dès lors, le développement de troubles n'avait rien de surprenant.
En mars ce
fut le pillage, très systématique, des magasins indiens à Tananarive, Antsirabe,
Tuléar, Fianarantsoa...
L'origine n'en a pas été élucidée: réaction spontanée de
xénophobie, face à l'enrichissement d'une minorité étrangère qui profite de la
crise? Ou manoeuvre pour détourner la colère de l'opinion contre les étrangers?
Dans le même....
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