Madagascar (1998-1999) Premières réformes structurelles Les élections législatives du 17 mai 1998 ont accordé au parti du président Didier Ratsiraka,...
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Madagascar (1998-1999)
Premières réformes structurelles
Les élections législatives du 17 mai 1998 ont accordé au parti du président
Didier Ratsiraka, l'Arema (Alliance pour la rénovation de Madagascar), la
majorité à l'Assemblée nationale, bien que la capitale Antananarivo (à majorité
Merina) ait voté en faveur de l'opposition modérée de l'ex-Premier ministre
Norbert Ratsirahonana.
Fait notable, les dirigeants des principaux partis de
l'île ont retrouvé leur siège au Parlement, sauf le président de l'Assemblée
nationale sortante, le pasteur Richard Andriamanjato, leader d'AKFM-Renouveau
(Parti du congrès de l'indépendance de Madagascar), qui a été battu dans la
capitale pour la première fois depuis des décennies.
La démission collective du
gouvernement le 6 juillet 1998, à l'instigation des ministres venant d'être élus
députés, a amené le président Ratsiraka à remercier son Premier ministre Pascal
Rakotomavo, remplacé par Tantely Andrianarivo le 23 juillet suivant, le nouveau
gouvernement (formé le 31) étant très largement dominé par l'Arema (24 postes
sur 31).
Le mois précédent, c'est un député de l'Arema, l'ancien ministre Ange
Andrianarisoa, qui avait accédé à la présidence de l'Assemblée nationale.
La majorité parlementaire a toutefois commencé à se craqueler en 1999.
Les
partisans du Leader-Fanilo de l'ancien ministre Herizo Razafimahaleo, bien que
représentés au gouvernement, ont pris leurs distances par rapport au régime, en
vue des élections provinciales fixées à fin 1999.
La perspective de ce scrutin
devant déboucher sur l'élection des gouverneurs de province a suscité des
ambitions contradictoires au sein de l'Arema.
L'opposition a durci le ton et
s'est regroupée, malgré ses divergences persistantes, au sein d'un Rassemblement
pour la défense des valeurs républicaines (RDVR) pour lancer, en mars 1999, une
campagne de mobilisation visant à obtenir la destitution du président Ratsiraka.
Une répétition du soulèvement populaire de 1991 ayant déjà conduit au départ de
D.
Ratsiraka semblait cependant peu probable, du moins....
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