Malawi (1986-1987) ) Économie en pleine restructuration, avenir politique incertain, contexte régional très tendu: en 1986, le Malawi a démontré...
Extrait du document
«
Malawi (1986-1987)
)
Économie en pleine restructuration, avenir politique incertain, contexte
régional très tendu: en 1986, le Malawi a démontré sa capacité à surmonter un
état de crise.
Longtemps considéré comme proche de l'Afrique du Sud, le régime
du président Kamuzu Hastings Banda avait opéré un rapprochement politique avec
ses voisins.
Mais en 1986, ceux-ci l'ont accusé de servir de sanctuaire à la
Résistance nationale du Mozambique (RENAMO), soutenue par Prétoria contre le
gouvernement mozambicain.
Après plusieurs incidents sur le terrain, trois chefs d'État, Samora Machel
(Mozambique), Robert Mugabe (Zimbabwé) et Kenneth Kaunda (Zambie) se sont rendus
au Malawi en septembre 1986 pour faire pression sur le président Banda, en
menaçant de décréter le blocus aux frontières de son pays enclavé.
Tandis que
Samora Machel parlait d'état de guerre et que l'ambassade malawite à Maputo
était mise à sac, le président Banda réagissait avec mesure, refoulant des
membres de la RENAMO et relâchant des soldats mozambicains "prisonniers" au
Malawi après y avoir été acculés par la RENAMO.
En décembre 1986, les deux pays
ont signé un accord de coopération et d'amitié, mais les rumeurs propagées par
l'Afrique du Sud portant sur un complot zambien et mozambicain contre le régime
malawite ont suffi à démontrer que la crise pouvait renaître rapidement.
Les difficultés ont aussi été d'ordre économique, avec, notamment, les charges
supplémentaires que doit supporter le fret malawite vers les ports sud-africains
ou vers Dar-es-Salam en raison des sabotages par la RENAMO des communications
vers Beira....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓