Malawi (1992-1993) Violence et répression, symptomatiques d'une situation de conflit grave, ont sévi, en 1992-1993 au Malawi. Après les émeutes...
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Malawi (1992-1993)
Violence et répression, symptomatiques d'une situation de conflit grave, ont
sévi, en 1992-1993 au Malawi.
Après les émeutes déclenchées en mars 1992 suite à
la répression des velléités démocratiques des étudiants et de prêtres
catholiques et relayées par des grèves dans les usines de Blantyre et plusieurs
plantations (38 morts officiellement dénombrés), les arrestations ont continué.
Des prêtres ont été accusés de sédition tandis qu'Orton Chirwa, ancien bras
droit du président Hastings Kamuzu Banda, est mort dans des conditions suspectes
derrière les murs de la prison où on l'avait enfermé en 1981.
L'arrestation de
Chakufwa Chihana et sa condamnation à deux ans de travaux forcés à la suite
d'une interview "séditieuse" accordée aux médias britanniques ont attisé la
colère populaire.
Ce syndicaliste, issu des "radicaux" chassés du pays après
l'indépendance (1964), est en effet devenu le symbole de l'opposition au régime.
Il a été libéré le 12 juin 1993.
Sous la pression internationale (arrêt de l'aide non-humanitaire), le pouvoir a
annoncé, en mai 1992, un référendum sur la question du multipartisme, réforme,
déjà engagée dans les États voisins.
Le groupe Alliance pour la démocratie
(AFORD) réunissant des personnalités d'opposition, n'a pas pu faire campagne:
créé en septembre 1992, il a été interdit au mois de novembre suivant et des
centaines de sympathisants ont été arrêtés.
Dans ce contexte de poudrière politique, l'économie est passée au second plan,....
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