Malgré des difficultés, la coalition gouvernementale (chrétiens-démocrates et socialistes) dirigée par Ruud Lubbers a passé le cap du budget 1992....
Extrait du document
«
Malgré des difficultés, la coalition gouvernementale (chrétiens-démocrates et
socialistes) dirigée par Ruud Lubbers a passé le cap du budget 1992.
Alors que
la politique européenne ne constitue pas une pomme de discorde, les économies
budgétaires soulèvent chaque année de vifs débats, assortis de rumeurs de
rupture.
Comme l'a clairement souligné en décembre 1991 le rapport de l'OCDE
(Organisation pour la coopération et le développement économiques), la marge de
manoeuvre du gouvernement pour réduire le déficit budgétaire repose
essentiellement sur les prestations sociales et les subventions (notamment au
logement), composantes majeures de l'"État-providence".
Les socialistes ont dû
consentir à une hausse des loyers supérieure à celle des prix et à une réduction
des allocations pour inaptitude au travail.
Mais le prix électoral risque d'être
élevé pour un parti déjà en perte de vitesse: après son mauvais résultat aux
municipales de 1990, le PvdA (Partij van de Arbeid, socialiste) a enregistré un
échec sévère aux élections provinciales de mars 1991, perdant plus du tiers de
ses sièges.
Or la tendance est plutôt à la dégradation de la situation économique.
L'unification allemande a "dopé" les exportations néerlandaises, mais le marché
intérieur s'est contracté et la dépendance des Pays-Bas vis-à-vis de l'étranger
les a particulièrement exposés aux contrecoups de la stagnation économique
mondiale.
En 1991, la croissance du PIB est tombée à 2% environ; parallèlement,
l'inflation a approché 4%.
Le reflux du chômage, sensible depuis la fin des
années quatre-vingt, s'est arrêté, et le marché de l'emploi qualifié, jusqu'ici
très actif, s'est nettement dégradé.
Les entreprises néerlandaises ont investi
plus volontiers à l'étranger que sur le territoire national, ce mouvement étant
imparfaitement compensé par les investissements étrangers.
Même les Japonais,
très présents aux Pays-Bas, ont créé peu d'emplois; leurs implantations relèvent
plus ici du commerce que de l'industrie, et lorsqu'il s'agit de fabrication,
l'automatisation y est très poussée, comme dans la construction automobile.
Sur le plan diplomatique, le sommet de Maastricht (9-10 décembre....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓