Mali (1990-1991) Dans la nuit du 25 mars 1991, l'arrestation du général Moussa Traoré par des militaires, dirigés par le...
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Mali (1990-1991)
Dans la nuit du 25 mars 1991, l'arrestation du général Moussa Traoré par des
militaires, dirigés par le lieutenant-colonel Amadou Toumany Touré, a mis fin à
plus de vingt-deux ans d'un pouvoir sans partage, marqué par le népotisme et la
corruption, mais bénéficiant jusqu'au bout de la complaisance des bailleurs de
fonds occidentaux et du monde arabe, et de la sollicitude de la Chine et de
l'URSS.
Depuis trois jours, dans la capitale Bamako et dans les principales
villes du pays, la répression féroce de manifestations réclamant multipartisme
et démission du chef de l'État avait fait plusieurs centaines de morts.
Hostile
à toute ouverture démocratique et attaché au parti unique, l'UDPM (Union
démocratique du peuple malien), le général Traoré avait répondu par des
centaines d'arrestations, puis par les armes aux multiples grèves et aux marches
pacifiques massives des 10 décembre 1990, 21 janvier et 3 mars 1991, à
l'initiative du Comité national d'initiative démocratique (CNID), de l'Alliance
pour la démocratie au Mali (ADEMA), créés en octobre 1990, et de l'Association
des élèves et étudiants maliens (AEEM).
Magistrats, avocats, élèves, étudiants,
femmes ont impulsé ce soulèvement général des villes qui a conduit à la tête de
l'État un Comité transitoire pour le salut du peuple (CTSP).
Présidé par le
lieutenant-colonel Amadou Toumany Touré, qui est devenu chef de l'État, composé
de dix militaires et quinze civils, le CTSP s'est....
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