Mali (1992-1993) Investi le 8 juin 1992, le premier chef d'État du Mali élu démocratiquement, Alpha Oumar Konaré, homme de...
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Mali (1992-1993)
Investi le 8 juin 1992, le premier chef d'État du Mali élu démocratiquement,
Alpha Oumar Konaré, homme de gauche qui dirigea l'Alliance pour la démocratie au
Mali (ADEMA), a su conforter son autorité malgré une faible participation au
scrutin présidentiel (20%) et de nombreux écueils politiques aggravés par la
situation économique précaire du pays.
Le 12 février 1993, à l'issue d'un procès exemplaire pour le continent africain,
mais à haut risque pour le nouveau pouvoir tant il entretenait un malaise
profond dans l'armée, l'ancien président, le général Moussa Traoré, ses
ministres de la Défense, de l'Intérieur et son chef d'État-Major des armées ont
été condamnés à mort pour les massacres de mars 1991, qui ont précédé la chute
d'une dictature de plus de vingt-deux ans.
Les condamnés se sont pourvus en
cassation, les autres anciens dignitaires inculpés se trouvant acquittés.
Ce
verdict de consensus a définitivement tourné la page de la transition conduite
par le populaire lieutenant-colonel Amadou Toumanny Touré, promu général.
Mettant un terme officiel à deux ans de rébellion armée, le Pacte national,
conclu en avril 1992, entre les autorités de Bamako et l'ensemble des mouvements
touarègues a été mis en oeuvre avec l'appui financier de la France.
Six cents
combattants touarègues devaient être intégrés dans l'armée nationale et
d'importants engagements ont été pris reconnaissant un statut particulier au
Nord du Mali.
Les nouveaux....
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