Mali (1993-1994) "Malgré les tensions économiques et sociales qui ont fait tanguer le bateau Mali en 1993, nous avons pu...
Extrait du document
«
Mali (1993-1994)
"Malgré les tensions économiques et sociales qui ont fait tanguer le bateau Mali
en 1993, nous avons pu sauvegarder l'essentiel, la démocratie", a résumé dans
son message de Nouvel an Alpha Oumar Konaré, premier président démocratiquement
élu en 1992, après une délicate transition de quatorze mois.
Au cours de cette période, le lieutenant-colonel Amadou Toumany Touré, promu
depuis général, avait tenté de faire oublier les vingt-deux ans de pouvoir sans
partage du général Moussa Traoré.
Nommé à la tête du gouvernement le 4 février 1994, Ibrahima Boubacar Keïta, un
proche du chef de l'État, a su rétablir la confiance et l'unité de l'ADEMA
(Alliance pour la démocratie au Mali), parti détenant la majorité absolue au
Parlement et dont il est un des piliers.
En effet, l'ADEMA, qui jugeait trop
consensuels dans la conduite des affaires le Premier ministre précédent
Abdoulaye Sékou Sow et le président Konaré lui-même, avait connu une grave crise
interne au cours de l'année 1993 entraînant des remaniements gouvernementaux.
Abandonnée, à l'exception d'un représentant des mouvements touarègues, par les
autres partis (Congrès national d'initiative démocratique et Rassemblement pour
la démocratie, en particulier) qui ont choisi de quitter en février le
gouvernement de Ibrahima Keïta, l'ADEMA a dû faire face aux conséquences de la
dévaluation du franc CFA, survenue le 12 janvier 1994 (inflation supérieure à
40% en 1994), dans un contexte marqué par une forte pression revendicative des
syndicats....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓