Mali (2005-2006) Crispations politiques Modèle de stabilité depuis plusieurs années, le Mali a renoué brusquement avec la violence le 23...
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Mali (2005-2006)
Crispations politiques
Modèle de stabilité depuis plusieurs années, le Mali a renoué brusquement avec
la violence le 23 mai 2006.
Ce jour-là, des combattants touaregs ont attaqué et
pillé deux garnisons militaires à Kidal et Ménaka, au nord-est du pays, avant de
s’enfuir.
Dirigés par une figure des ex-rebelles des années 1980 et 1990, Iyad
ag Agali, ils ont accusé le gouvernement de ne pas avoir respecté les promesses
inscrites dans les accords de paix, signés en 1996, qui prévoyaient une
meilleure intégration socioéconomique des Touaregs.
Cette poussée de fièvre est survenue alors que les grandes manœuvres pour
l’élection présidentielle prévue en avril 2007 avaient déjà commencé.
Les
partisans du chef de l’État, Amadou Toumani Touré (dit « ATT »), l’ont incité à
concourir pour un second mandat consécutif de cinq ans.
Ces « amicales »
pressions ont eu pour effet de rompre la « démocratie du consensus » en vigueur
au Mali depuis l’élection présidentielle de 2002.
Après sa victoire, « ATT »
avait su habilement associé ses principaux opposants à l’exercice du pouvoir, et
les voix discordantes s’étaient tues.
Cette période est dès lors révolue.
Après
avoir annoncé, en octobre 2005, son intention de briguer, lui aussi, la
magistrature suprême, le président du Parlement, Ibrahim Boubacar Keïta
(Rassemblement pour le Mali, RPM), a été mis en difficulté....
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