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Maroc (1988-1989) L'année des transitions Construction maghrébine, rétablissement des relations avec l'Algérie, évolution de l'affaire du Sahara occidental vers un...

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« Maroc (1988-1989) L'année des transitions Construction maghrébine, rétablissement des relations avec l'Algérie, évolution de l'affaire du Sahara occidental vers un référendum ont dominé l'année.

Rien ne laissait, a priori, présager la rapidité avec laquelle ces problèmes, en instance depuis 1976, allaient se négocier: attaques du Front Polisario, polémiques algéro-marocaines, forcing algérien pour étendre à la Libye le traité d'amitié et de concorde algéro-tuniso-mauritanien...

Dès mars, cependant, l'évolution était claire et le 16 mai 1988, le rétablissement des liens diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie était annoncé avec la reconnaissance de la pleine validité des traités, accords et conventions conclus entre les deux pays de 1964 à 1972 tandis que le frontières étaient réouvertes, le trafic rétabli et de nouveaux accords envisagés.

Du 7 au 10 juin, Hassan II se rendait en grande pompe à Alger pour un sommet arabe à l'occasion duquel une Union maghrébine à cinq était annoncée. A partir de là, les choses allaient très vite: simultanément Marocains et Algériens étudiaient le tracé d'un gazoduc devant convoyer le gaz algérien en Europe et alimenter au passage l'économie marocaine ; des commissions maghrébines étaient constituées qui étudiaient les conditions de l'Union du Maghreb arabe qui devait être proclamée le 17 février 1989 à Marrakech. Nouveau climat au Maghreb Les émeutes d'octobre 1988 en Algérie n'allaient pas modifier ce mouvement: le Maroc enverra des produits alimentaires et se montrera d'autant plus satisfait des changements qui s'ensuivirent que le nouveau chef du parti unique, Abdelhamid Mehri fut, pendant six mois, ambassadeur à Rabat et que l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi, considéré comme antimarocain, était évincé et remplacé par M.

Bessaieh. Quant au dossier du Sahara, il était mis entre parenthèses et confié à l'ONU qui, au début de l'année, envoyait une mission technique dans la région et qui, le 30 juillet, proposait un plan de paix, accepté par les deux parties.

Certes, sur le terrain, les attaques, souvent violentes, ont continué.

L'ONU, en novembre 1988, par 87 voix pour 53 abstentions et aucune voix contre, a recommandé l'ouverture de négociations directes "dans les meilleurs délais" pour un cessez-le-feu, première étape vers le fameux référendum, toujours retardé, qui pourrait se tenir en 1990.

Aux négociations directes, qu'il refuse, le Maroc préférera des "discussions" qui, prévisibles dès le 24 décembre, se sont tenues le 3 janvier 1989 à Marrakech entre le roi et trois hauts responsables du Polisario. Le Maroc qui maîtrise le terrain a regagné des points diplomatiques, surtout en Afrique.

Toute l'année, les responsables africains feront le voyage de Rabat, qui s'entremet dans le conflit angolais, dans la brouille belgo-zaïroise, prépare avec le Sénégal le futur sommet islamique, coopère avec tous et recevra les fruits de cette offensive lors du quinzième sommet franco-africain de Casablanca, les 14 et 15 novembre 1988, où se presseront vingt-deux chefs d'État et quatorze chefs de gouvernement, pour convenir que l'Afrique peut apaiser ses conflits régionaux mais reste accablée par ses problèmes économiques. Le Maroc, qui a promis de "réintégrer la grande famille africaine", continue de préserver ses liens avec le monde arabe, auxquels le rétablissement des relations avec l'Égypte, le 19 janvier 1989, donne une autre dimension. Au plan intérieur, l'atmosphère reste marquée par les demandes répétées d'amnistie générale des prisonniers politiques et de retour des exilés, ainsi que par diverses atteintes à la liberté de la presse.

Après trois reports successifs, le 10 décembre 1988, s'est constituée à Rabat l'Organisation marocaine des droits de l'homme. L'affaire de la grande mosquée de Casablanca Un article du Monde (21 décembre 1988), intitulé "Rackett d'État au Maroc" a attiré l'attention étrangère sur un phénomène qui avait marqué les mois d'été. Il s'agit de la souscription pour la grande mosquée construite au bord de la mer à Casablanca pour accueillir 80 000 fidèles.

oeuvre gigantesque qui pose problème par son ampleur et par les procédés retenus pour amasser en quelques mois 4 milliards de dirhams (3 milliards de FF).

Les entreprises d'État et les collectivités publiques et locales.... »

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