Mathématiques et axiomatique • 1.,es géométries non euclidiennes Euclide a donné comme base à ses Éléments une constatation prise dans...
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«
Mathématiques et axiomatique
• 1.,es géométries non euclidiennes
Euclide a donné comme base à ses Éléments une constatation prise dans
le réel, mais érigée en principe : « par un point, extérieur à une droite, on ne
peut faire passer qu'une parallèle à cette droite».
Mais ceci ne se déroule
que dans un plan.
Or, avec Lobatchevsky, on découvre une autre vérité
mathématique.
Car il suppose d'abord qu'on puisse mener par un point donné
plusieurs parallèles à une droite et malgré cette contradiction avec Euclide,
nous déchiffrons une géométrie à la logique impeccable.
Plus nous approfon
dissons cette connaissance, plus nous arrivons à l'évidence.
Euclide et
Lobatchevsky sont désormais sans aucun rapport, mais les liéns logiques
entre les deux se maintiennent.
Si avec Poincaré, on imagine « un monde uniquement peuplé d'êtres
dénués d'épaisseur», et si on suppose que ces « animaux imaginaires tout
en restant dénués d'épaisseur aient la forme d'une figure sphérique et non
d'une figure plane...
», on apprend alors· la géométrie de Riemann.
On y
découvre des règles étranges.
Ainsi l'espace est sans limites, puisqu'avec une
sphère on peut toujours continuer d'aller devant soi, et pourtant cet espace
est fini.
Si on calcule des détails plus précis, nous obtenons alors que la somme
des angles d'un triangle est égale à deux angles droits chez Euclide, inférieure
à deux angles droits chez Lobatchevsky et supérieure à deux angles droits
chez Riemann.
• Problèmes de la vérité en fonction d'une axiomatique
Kant a donné la réponse à ce problème.
« Dans mon esprit existe a priori
le jugement synthétique.
Il s'impose à moi avec une telle évidence que je
ne peux le contrarier ni inventer une proposition contraire.
» Puisque ces
jugements synthétiques a priori sont incontestables pour Kant, les géométries
non euclidiennes ne présentent aucune vraisemblance.
Dans la préface à la
Critique de la Raison Pure, il affirme: « Nous ne pouvons connaÎtre a priori
des choses que ce que nous y introduisons nous-mêmes.
» Et donc, les axiomes
de la géométrie sont renvoyés aux sciences expérimentales et donc aux objets
matériels.
Comment pourrait-on alors raisonner puisque le contenu même de
l'expérimentation serait soumis à perpétuelle révision?
Dans la Science et /'Hypothèse, H.
Poincaré propose une solution : « Les
axiomes géométriques ne sont ni des jugements synthétiques a priori ni
des faits expérimentaux.
Ce sont des conventions...
des définitions déguisées...
Une....
»
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