MAURICE AU XXe SIÈCLE L’île Maurice appartient au monde créole de l’océan Indien et fait partie géographiquement de l’archipel des...
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MAURICE AU XXe SIÈCLE
L’île Maurice appartient au monde créole de l’océan Indien et fait partie
géographiquement de l’archipel des Mascareignes (Réunion, Maurice, Rodrigues).
Vide d’habitants, elle est d’abord occupée par les Hollandais (1588), qui lui
donnent pour nom « Mauritius », puis l’abandonnent.
En 1715, elle devient
colonie française sous le nom d’« île de France » et, à l’instar de la Réunion
voisine, est perçue comme un jalon important pour la formation d’un empire des
Indes françaises qui ne se fera pas.
En 1814, l’Angleterre en acquiert la
souveraineté et redonne à l’île son nom originel, « Mauritius ».
Devenue colonie de la Couronne, Maurice connaît les classiques évolutions du
système colonial britannique : passage graduel de l’autonomie administrative à
l’autonomie politique, puis à l’indépendance (mars 1968), dans le cadre du
Commonwealth.
Quel doit être le régime politique du nouvel État, monarchie
parlementaire ou république ? Avec le temps, les tensions nationalistes
s’apaisent et l’île Maurice devient république en 1992.
La société mauricienne contemporaine, renforcée au xixe siècle par un flux
d’immigration important (travailleurs « engagés » indiens/hindous, dans les
champs de canne à sucre), est à la fois très composite et multiculturelle.
Les
différentes communautés ethniques et la diversité des influences religieuses
(hindouisme, islam, christianisme et autres cultes), coopèrent dans un esprit de
compréhension réciproque tout en défendant leurs intérêts.
Le système
parlementaire mauricien est largement pluraliste et prévoit des correctifs
électoraux (système du best loser, « meilleur perdant ») qui assurent un minimum
de participation aux différentes forces politiques.
De fait, la société
mauricienne contemporaine, dominée démographiquement par la communauté
indienne/hindoue, bien que très diverse, témoigne d’une incontestable
homogénéité culturelle (pluralisme linguistique et pluralisme juridique au
niveau des institutions) qui trouve son illustration dans le concept de «....
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