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Mauritanie (1984-1985) C'est une révolution de palais qui a marqué la fin de l'année 1984 en Mauritanie. Le 12 décembre,...

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« Mauritanie (1984-1985) C'est une révolution de palais qui a marqué la fin de l'année 1984 en Mauritanie.

Le 12 décembre, le colonel Maaouya Sid'Ahmed Ould Taya a renversé le colonel Ould Haïdalla alors que ce dernier participait à Bujumbura (Burundi) au sommet des chefs d'État de France et d'Afrique.

Ce changement est le reflet de divergences qui divisaient le Comité militaire de salut national (CMSN) formé en 1979.

Elles s'étaient accentuées en février 1984, avec la reconnaissance par Nouakchott de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), imposée de fait par le président déchu. Une gestion peu rigoureuse des secteurs clés de l'économie du pays (fer, pêche) avait aggravé la situation économique, déjà très précaire en raison de la sécheresse persistante en Mauritanie.

De plus, la personnalisation du pouvoir et l'établissement d'un régime de plus en plus policier sous la houlette de M.

Ould Haïdalla avaient augmenté le mécontentement. Le nouveau régime a réaffirmé son attachement aux grandes orientations de politique extérieure qui sont celles de la Mauritanie: respect de l'accord d'amitié signé avec l'Algérie et la Tunisie et reconnaissance de la RASD, même si en son temps le colonel Ould Taya avait montré bien des réticences à cette initiative.

La reprise des relations diplomatiques avec le Maroc, suspendues depuis 1978, risquait cependant de compliquer la tâche du Front Polisario sur le terrain et Nouakchott semblait vouloir rééquilibrer ses rapports avec Rabat et Alger. Les mesures d'amnistie générale - environ 200 détenus politiques ont été libérés - ont détendu le climat politique à l'intérieur du pays mais le nouveau régime a dû affronter une situation économique des plus difficiles.

En 1984, le pays a accusé un déficit alimentaire de 142 000 tonnes et la production céréalière n'a été que de 20 000 tonnes, contre 120 000 tonnes au début des années soixante.

La sécheresse a continué de frapper le cheptel ovin (70%).... »

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