Mauritanie (1985-1986) En prenant la tête du Comité militaire de salut national (CMSN), organe dirigeant du pays, suite à une...
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Mauritanie (1985-1986)
En prenant la tête du Comité militaire de salut national (CMSN), organe
dirigeant du pays, suite à une révolution de palais en décembre 1984, le colonel
Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya entendait assainir l'économie de la Mauritanie et
contribuer à la mise en place d'institutions démocratiques.
L'État, dirigé par
les militaires depuis le renversement du président Ould Daddah en 1978, devrait,
selon un discours du chef de l'État, être doté d'ici à la fin de 1986
d'instances élues assurant la gestion des affaires des collectivités dans les
capitales régionales et à Nouakchott.
Certes, le dernier président renversé,
Ould Haïdalla, et quelques-uns de ses proches restent en résidence surveillée,
mais les putschistes de mars 1981 ont été amnistiés et le président Ould Daddah
peut rentrer en Mauritanie.
Mais la priorité reste l'assainissement économique.
Dotée d'importantes
richesses minières (fer, cuivre) et de côtes très poissonneuses, la Mauritanie a
pourtant été inscrite en février 1986 sur la liste des pays les moins avancés
(PMA), et son endettement par rapport à son produit intérieur brut est le plus
élevé d'Afrique (1,7 milliard de dollars, soit 2,5 fois le PIB).
Marché du fer
déprimé, sécheresse persistante depuis les années soixante-dix - qui a fait
affluer à Nouakchott 300 000 de ses 500 000 habitants - mais surtout, une
gestion peu rigoureuse des secteurs clés (fer, pêche) ont contraint les
autorités à adopter en 1985 un plan de redressement financier et de relance
économique sous la férule du FMI.
Dévaluation de 16% de l'ouguiya, réduction....
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