Mauritanie (1987-1988) Prenant la tête du Comité militaire de salut national (CMSN) à la suite d'une révolution de palais en...
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Mauritanie (1987-1988)
Prenant la tête du Comité militaire de salut national (CMSN) à la suite d'une
révolution de palais en décembre 1984, le colonel Maaouya Ould Sid'Ahmed Taya a
poursuivi dans un climat politique incertain le double objectif qu'il s'était
assigné: démocratisation de la vie politique et assainissement économique.
A la suite d'une tentative de coup d'État déjouée le 22 octobre 1987, trois
officiers ont été exécutés en décembre et une quarantaine de personnes
condamnées à de très lourdes peines.
Les exécutions ayant provoqué des incidents
sérieux, 500 sous-officiers ont été radiés de l'armée, de la gendarmerie et de
la garde nationale en janvier 1988.
Formé en 1983 sur des bases ethniques, le
mouvement clandestin d'opposition des Forces de libération africaines de
Mauritanie (FLAM) y a vu la marque de l'oppression de la population
négro-africaine par les Arabo-Berbères.
De fréquents remaniements ministériels,
qui ne sont pas toujours liés à la lutte contre la corruption - comme ce fut le
cas en septembre 1987 pour le ministre de l'Économie et des Finances et celui de
la Pêche -, traduisent la persistance d'un équilibre fragile au sein du CMSN.
En janvier 1988, les élections municipales dans les 32 chefs-lieux de
département ont connu un taux de participation de 60 à 70%.
Elles faisaient
suite aux scrutins de décembre 1986 dans les treize chefs-lieux de région et
devaient être....
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