Mauritanie (1989-1990) La Mauritanie a connu en avril-mai 1989 la plus violente tension ethnique de son histoire et une épreuve...
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Mauritanie (1989-1990)
La Mauritanie a connu en avril-mai 1989 la plus violente tension ethnique de son
histoire et une épreuve de force sans précédent avec le Sénégal.
Des heurts,
traditionnels, entre pasteurs et cultivateurs des deux rives du fleuve Sénégal
ont fait des morts au début avril.
Ils ont été prolongés par des affrontements
sanglants entre Mauritaniens et Sénégalais, Maures (arabo-berbères) et
Négro-Africains, à partir du 23 avril, quand les commerces maures ont été pillés
sur le territoire sénégalais, faisant de nombreuses victimes.
Le 25 avril, des
Sénégalais connaissaient le même sort en Mauritanie, à Nouakchott et à
Nouadhibou.
Les bilans sont difficiles à chiffrer et sujets à controverses.
Selon le président Maawiya Ould Sid Ahmed Taya, sur 350 000 à 500 000 Maures
installés de longue date au Sénégal, il y aurait eu 10 000 tués et le nombre des
morts sénégalais ou négro-africains en Mauritanie n'aurait pas dépassé 35 (mais
d'après la presse internationale, il aurait été de 200 à 400).
Les deux pays ont procédé à des transferts de population.
Quelque 230 000
Maures, selon Nouakchott, ont fui le Sénégal ou ont été expulsés.
Les autorités
mauritaniennes ont, de leur côté, expulsé 100 000 "vrais Sénégalais" et 40 000
"faux Mauritaniens" (Sénégalais ayant acquis la nationalité mauritanienne dans
des conditions contestées a posteriori par Nouakchott).
Les relations
diplomatiques ont été rompues par le Sénégal le 21 août et le chef de l'État
égyptien, Hosni Moubarak, président en exercice de l'OUA....
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