Mauritanie (1994-1995) Deux ans après les émeutes qui, fin 1992, avaient suivi la dévaluation de l'ouguiya, la Mauritanie a connu,...
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Mauritanie (1994-1995)
Deux ans après les émeutes qui, fin 1992, avaient suivi la dévaluation de
l'ouguiya, la Mauritanie a connu, en janvier 1995, la répétition d'un scénario
devenu classique.
L'imposition de la TVA (taxe à la valeur ajoutée) sur quelques
produits de première nécessité, jointe au manque de civisme de certains
commerçants qui ont répercuté, en la multipliant par cinq, la hausse du prix de
la farine, a une nouvelle fois déclenché des troubles à Nouakchott et dans
plusieurs villes de l'intérieur.
Pillages de boutiques et incendies de véhicules
ont conduit le pouvoir à imposer l'état d'urgence au cours de la dernière
semaine de janvier.
L'opposition légale, qui avait tenté de structurer et d'exploiter un
mécontentement populaire à l'origine spontané, a fait les frais des réflexes
répressifs du régime du colonel Maaouya Ould Taya: ses deux principaux leaders,
Ahmed Ould Daddah (Union des forces démocratiques) et Hamdi Ould Moukness (Union
pour la démocratie et le progrès), ont été arrêtés avec une dizaine des leurs et
placés pour quelques semaines en résidence surveillée à l'intérieur du pays.
Ces incidents ont provoqué la réapparition médiatique, après dix-sept années de
silence, de l'ancien président Mokhtar Ould Daddah, renversé en....
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