Devoir de Philosophie

Merleau-Ponty 1908 -1961 « Ce qui fait le philosophe, c6t le mouvement qui le reconduit sans cesse du savoir à...

Extrait du document

« Merleau-Ponty 1908 -1961 « Ce qui fait le philosophe, c6t le mouvement qui le reconduit sans cesse du savoir à l'ignorance, de l'ignorance au savoir.

et une sorte de repos dans ce mouvement...

» liage de la philosophie Éléments de biographie t Un éminent professeur Maurice Merleau-Ponty, normalien, agrégé de philosophie, fut professeur à la Sorbonne, puis au Collège de France. Il soutient deux thèses de doctorat qui ne passeront pas inaperçues: Structure du comportement (1942), et Phénoménologie de la perception (1945). t Un homme engagé Avec Sartre, il participe activement à la revue Les Temps modernes, notamment en tant que rédacteur d'éditoriaux politiques.

Défenseur de la liberté, il se reconnaît dans le mouvement existentialiste. Il publie, entre autres, Éloge de la philosophie (1952), Les Aventures de la dialectique (1955), Signes (1960). Merleau-Ponty meurt brutalement à cinquante-trois ans et laisse une pensée et une œuvre inachevées.

Le Visible et l'Invisible sera publié à titre posthume en 1964. Thèses essentielles La philosophie de Merleau-Ponty doit beaucoup à la phénoménologie de Husserl et, notamment, à l'idée qu'il faut« revenir aux choses mêmes». Il s'agit d'appréhender l'existence humaine en tant que vécu concret, d'habiter le monde, de décrire la perception que nous en avons, plutôt que de l'expliquer et de l'analyser. t le retour aux choses mêmes Merleau-Ponty réhabilite l'expérience sensible, longtemps dévalorisée par la philosophie classique.

Il faut, dans la lignée de Husserl, revenir aux choses mêmes.

Non pour en dégager les essences, mais pour retrouver l'opacité du réel. « La science manipule les choses et renonce à les habiter » (L'Œil et ['Esprit) : elle invente une représentation du monde en le pensant de manière systématisée et, ce faisant, occulte ce qui est del 'ordre du vécu.

En cherchant la vérité derrière les apparences qu'elle considère trompeuses, elle s'interdit de la trouver.

Nous sommes dans la vérité, elle n'est ni à construire, ni à découvrir dans un au-delà. La visée de Merleau Ponty est phénoménologique: il s'agit de substituer à la question de l'efficacité, induite par un univers toujours plus technique, celle du sens, et pour cela de revenir à l'opacité du monde dont la science voudrait se défaire en l'éclairant par ce qu'il n'est pas.

Retrouver le sens de l' être exige de revenir aux phénomènes, au monde sensible tel qu'il est perçu dans son immédiateté. t l'existence comme engagement L'homme n'est pas un simple spectateur impartial et passif du théâtre du monde.

En tant qu'existant, il est engagé dans le monde, surgit en lui: « L'existence au sens moderne, c'est le mouvement par lequel l' homme est au monde, s'engage dans une situation physique et sociale qui devient son point de vue sur le monde.

,.

(Sens et non-sens). L'homme n'est donc pas devant ni dans le monde, mais au monde : il l'habite et le perçoit de manière active. t La perception donatrice de sens La perception n'est pas le fait de notre raison, comme le veut la théorie intellectualiste.

Percevoir, ce n'est pas juger, interpréter des sensations qui seraient la matière de la perception.

Ce n'est pas non plus enregistrer passivement des impressions sensibles, contrairement à ce qu'affirme l'empirisme : l'idée même de sensation pure est une abstraction qui ne correspond aucunement à notre expérience.

« La sensation n'est pas sentie », et les défenseurs de la théorie de la forme ont raison de considérer que ce qui se donne à nous dans la perception est une totalité, un ensemble constitué. Mais cette forme n'est pas non plus une forme objective indépendante de l'activité de l'être percevant: dans la perception, nous donnons une signification subjective aux événements perçus.

Percevoir une chose, c'est lui donner un sens pour soi. Le sujet vivant, que Merleau-Ponty nomme le « corps propre », constitue le centre actif de la perception : le monde est empli de nous-mêmes, il reflète nos sentiments, points de vue et est alors à cent lieues du monde objectif que présente la science. t le refus du dualisme En voulant rendre compte de l'expérience vécue, Merleau-Ponty en vient à refuser tout dualisme : le sensible et le spirituel sont indiscernables, il n'y a pas d'un côté la matière et de l'autre l'esprit, mais une unité. En effet, c'est en tant que corps propre que je perçois.

Le corps propre, centre de la perception, conscience incarnée, ne se réduit pas à un morceau de matière, il désigne le corps que je suis, non celui que j'ai.

Ainsi, au lieu d'opposer corps et esprit, il faut les comprendre dans leur union. t La chair Par son corps, l'homme est pris dans le.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓