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Mexique (1999-2000) Alternance historique Le 2 juillet 2000, Vicente Fox, candidat du Parti action nationale (PAN, droite libérale, opposition), a...

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« Mexique (1999-2000) Alternance historique Le 2 juillet 2000, Vicente Fox, candidat du Parti action nationale (PAN, droite libérale, opposition), a remporté avec 43 % des suffrages l'élection présidentielle mexicaine.

Cette victoire a mis fin à soixante et onze ans de gouvernement ininterrompu du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), dont le candidat Francisco Labastida n'a recueilli que 37 % des votes.

Cuauhtémoc Cárdenas, du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche nationaliste), occupait une lointaine troisième place avec 17 % des suffrages.

Le nouveau président ne pourra cependant pas compter sur une majorité au Congrès et au Sénat.

Sur un total de 500 députés, le PRI a obtenu 209 sièges, le PAN 208 et le PRD 51, tandis que les 128 postes de sénateurs se répartissaient ainsi : 60 pour le PRI, 46 pour le PAN et 15 pour le PRD.

Le solde, pour les deux chambres, est allé aux petits partis politiques.

Ces résultats ont marqué l'aboutissement d'une campagne électorale chaudement disputée qui dès le départ avait été placée sous le signe du changement. En effet, 1999 a vu la fin d'un rite lorsque, à l'occasion des célébrations du soixante-dixième anniversaire du PRI (4 mars), le président Ernesto Zedillo a annoncé qu'il renonçait à choisir le candidat de son parti à la Présidence, au profit d'une procédure démocratique et transparente.

Le 17 mai était annoncée, pour le 7 novembre, la tenue d'élections primaires ouvertes à l'ensemble de l'électorat.

Celles-ci ont été emportées par Francisco Labastida, jusqu'alors ministre de l'Intérieur. Échec du projet de coalition électorale de l'opposition Parallèlement, l'opposition rassemblée autour du PAN et du PRD avait entamé des pourparlers afin de créer une grande coalition électorale antigouvernementale. La somme des voix obtenues par ces deux formations aux législatives de 1997 (53 %) permettait d'envisager de réunir la majorité nécessaire pour former le nouveau gouvernement.

Néanmoins, faute de parvenir à un accord sur la méthode de désignation du candidat présidentiel de la grande coalition d'opposition, le projet n'a pas abouti. L'échec était prévisible, puisque les deux grands partis d'opposition préparaient leurs candidats respectifs depuis quelques années déjà.

Cuauhtémoc Cárdenas a ainsi été choisi par le PRD en octobre 1999 (il s'était déjà présenté en 1994 pour le PRD et, six ans plus tôt, pour le Front démocratique national, dont le PRD est issu).

Son impressionnante victoire à la mairie de Mexico en 1997, avec 53 % des voix, avait déjà renforcé son image de "valeur sûre" de la gauche. Les enquêtes d'opinion donnaient toutefois la faveur au candidat du PAN, Vicente Fox, gouverneur de l'État du Guanajuato.

Ce dernier, homme d'affaires passé à la politique à la fin des années quatre-vingt, a entrepris de révolutionner la vie interne du "vénérable" parti de centre droit avec ses tactiques inspirées des techniques de mise en marché politique à l'américaine.

En définitive, au lieu d'une grande coalition d'opposition, il en est né deux petites : l'Alliance pour le changement (AC) qui appuyait la candidature de V.

Fox, et l'Alliance pour le Mexique (AM) qui soutenait C.

Cárdenas. Parmi les candidats, celui du PRI représentait la continuité de la lignée des hommes politiques technocrates qui ont gouverné le pays et restructuré l'économie depuis le début des années quatre-vingt.

V.

Fox défendait aussi une économie de marché ouverte, mais en insistant sur le besoin de purifier les mœurs politiques.

Tandis que C.

Cárdenas défendait des positions plus nationalistes faisant une large part à l'intervention de l'État. Tout au long de son mandat, le président Zedillo a mené une politique économique prudente qui semblait avoir pour seul objectif d'éviter à son successeur une débâcle financière comme celle que lui-même avait dû affronter moins d'un mois après être entré en fonctions, en décembre 1994.

Ainsi un programme de "blindage financier" a-t-il été adopté en juin 1999 pour rééchelonner la dette publique qui arrivait à son terme en 1999-2000.

En 1999, l'économie a donné des signes de solidité, lui valant une classification de crédit à la hausse de la part des firmes américaines d'évaluation financière.... »

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