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Mexique (2005-2006) Haute tension électorale Le second semestre de 2005 et le premier de 2006 ont été marqués avant toute...

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« Mexique (2005-2006) Haute tension électorale Le second semestre de 2005 et le premier de 2006 ont été marqués avant toute chose par les campagnes électorales.

En effet, l’agenda public était largement dominé par la perspective des élections générales – présidentielle et législatives – mais aussi des élections locales – gouverneurs, députés locaux et autorités municipales – dans le District fédéral (Mexico) et dans trois autres États fédérés (Guanajuato, Jalisco et Morelos).

Avant même que les candidats des principaux partis (Parti action nationale, PAN, droite ; Parti de la révolution démocratique, PRD, gauche ; Parti révolutionnaire institutionnel, PRI, centre) n’aient été formellement désignés, les campagnes ont envahi les médias.

Très vite, Andrés Manuel Lopez Obrador (PRD) et Felipe Calderon (PAN) se sont imposés comme les deux principaux rivaux, séparés par quelques points de sondage, tantôt en faveur de A.

M.

Lopez Obrador (favori jusqu’en avril 2006) tantôt de F. Calderon (en tête en avril et mai 2006, selon certains sondages), avant d’aboutir à un parfait ex æquo, la veille des élections du 2 juillet 2006. Roberto Madrazo, candidat du PRI, accusait quant à lui une différence de dix points face à ses deux adversaires.

Deux autres candidats portés par deux nouveaux partis (Roberto Campa pour le Parti Nouvelle Alliance, dissident du PRI, soutenu par le syndicat national des enseignants, et Patricia Mercado, militante féministe au long cours, portée par l’Alternative social-démocrate et paysanne) ont à peine réussi à se faire entendre, mais avaient de sérieuses chances de réussir à maintenir leur accréditation officielle auprès de l’autorité électorale fédérale (celle-ci étant attribuée lorsque le parti obtient au moins 2 % du total des suffrages exprimés). Les campagnes ont été marquées par une tension croissante, voire une polarisation extrême entre F.

Calderon et A.

M.

Lopez Obrador, qui ont utilisé tous les moyens à leur portée pour se disqualifier mutuellement : affaires de corruption, insultes, menaces, etc.

La télévision est devenue l’espace de cet affrontement belliqueux, où tous les coups semblaient permis.

Les campagnes ont adopté un style bien connu aux États-Unis, où l’attaque et le dénigrement de l’adversaire ne laissent aucune place à la présentation de programmes de gouvernement.

De ce point de vue, le candidat du PAN s’est montré particulièrement habile pour donner de son rival A.

M.

Lopez Obrador l’image d’un populiste, démagogue et tyranneau en puissance, semblable au président vénézuélien Hugo Chavez.

Mais le candidat du PRD n’a pas hésité non plus à dénoncer son rival comme étant au service des grands groupes économiques et financiers, apôtre inconditionnel d’un néolibéralisme sans frein et bénéficiant du soutien de l’État.

Les deux se sont accusés de corruption : A.

M.

Lopez Obrador aurait bénéficié des pots-de-vin du chef d’entreprise Carlos Ahumada, en échange de juteux contrats de travaux publics ; F.

Calderon aurait, quant à lui, favorisé l’entreprise de son beau-frère, dans l’attribution de marchés dans le secteur énergétique, lorsqu’il était ministre de l’Énergie (2003-2004). Stabilité économique, mais crise sociale Cette tragi-comédie électorale s’est déroulée sur fond de crise sociale, alors que la conjoncture économique était pourtant favorable : croissance du PIB de 3 % en moyenne, sur les deux semestres 2005-2006 ; taux d’inflation en légère baisse (4 % en 2005-2006) ; taux de chômage stable (3,3 %) et, enfin, investissements directs étrangers en légère progression, passant de 17,4 millions de dollars en 2004 à 17,8 millions en 2005. La situation sociale n’a cessé de se dégrader à partir de l’accident survenu dans les mines de charbon de Pasta de Conchos (État de Coahuila), le 19 février 2006, qui a provoqué la mort de 62 mineurs.

Les familles des victimes ont accusé l’entreprise concessionnaire et le gouvernement de ne pas avoir assuré la sécurité des travailleurs.

Certains ont également réclamé la démission du dirigeant national du syndicat des mineurs.

Le gouvernement fédéral en a profité pour destituer ce dernier, provoquant la réaction immédiate du syndicat qui a lancé une grève générale pour exiger la réhabilitation de son responsable. Deux autres conflits sociaux sont venus s’ajouter à celui-ci.

Tout d’abord, le.... »

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