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�. Milieu naturel et milieu technique I. L'ensemble des techniques ... a transformé et transforme chaque jour les conditions d'existence...

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« �. Milieu naturel et milieu technique I.

L'ensemble des techniques ...

a transformé et transforme chaque jour les conditions d'existence de l'homme.

Tous les instants de la vie s'en trouvent de plus en plus pénétrés : vaste phénomène qui ne cesse de gagner, d'impré­ gner davantage de nouveaux secteurs de la vie du travail, du foyer, de la rue, des loisirs.

L'homme est soumis à des milliers de sollicitations, d'exci­ tations, de stimulants naguère inconnus.

Ainsi l'ensemble de ces techni­ ques crée, installe, épaissit chaque jour davantage autour de lui ce que nous appellerons globalement le milieu technique. II.

Encore contemporain de ce monde étrange qui envahit la planète, parfois à quelques lieues de ses centres bruyants et trépidants, un autre monde rappelle un passé qui est aussi un présent.

Qui n'a pas éprouvé, à certaines heures, avant toute réflexion, dans ses nerfs et dans sa chair, qu'il s'agit de deux étapes :majeures de l'humanité? Qui n'a ressenti alors un serrement de cœur deva,nt l'avenir? [...] Entre l'homme et les �léments, rien ne semble alors s'interposer : il est près d'eux, choses ou êtres, animaux, outils, plantes, vent, glèbe, il est en eux.

Le menuisier conçoit, exécute, rabot ou varlope en main, sculpte, ponce, vernit, finit son bahut, en discute lui-même les mérites avec sa.pra­ tique.

Rien ne le sépare de son matériau, de son œuvre.

L'outil, il le tient en main, prolongement de sa main qui le connaît et l'adapte et le façonne à sa guise.

Son outil.

Prolongement de son corps, de son adresse et de son art. Du moins, il en était ainsi. N'y avait-il pas une circulation constante entre l'homme et la nature qu'il prolongeait, qu'il façonnait, qu'il combattait parfois déjà pour la dominer, mais sans s'écarter ni s'extraire d'elle? Une maturation d'émotions et de représentations au sein de ce milieu d'éléments, de choses, d'êtres vivants où sa vie tout entière baignait et dont elle suivait les rythmes? [...] III.

L'homme n'est pas le même, il ne sent, il n'agit, il ne pense pas de même selon les époques de son histoire, selon le milieu où il vit : selon les techniques dont il dispose.

La préhistoire nous désigne désormais, sans aucun doute, les premières ébauches d'outils, les premiers morceaux de pierres, rognons de silex taillés, aux retouches encore irrégulières et frustes, coups de poing, racloirs, scies, comme le premier balbutiement de l'homme au-dessus de l'animalité.

A partir de là, au cours d'une aventure millénaire où causes et effets s'enchevêtrent et se conditionnent réciproquement, l'homme modifie et s'élance vers de nouvelles transformations.

Rien de continu dans cette marche.

Rien d'unilinéaire.

Les civilisations naissent et meurent. Certaines d'entre elles stagnent, à l'écart des techniques découvertes par d'autres groupes humains.

Elles poursuivent leur destin sans les connaître, passant, pour ainsi dire, à côté de l'histoire; ce qui, aujourd'hui, sur tollte l'étendue de la planète, est devenu à peu près impossible :.... »

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