Montaigne écrit dans les Essais : « ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre ». Vous montrerez...

« Montaigne écrit dans les Essais : « ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre ».

Vous montrerez (en structurant votre propos et en évitant de juxtaposer les oeuvres) dans quelle mesure cette citation s'applique aux oeuvres au programme. Le Chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes ; Jacques le Fataliste de Diderot Les Faux Monnayeurs de Gide ; Alcools d'Apollinaire ; Les Fables de la Fontaine ; L'illusion comique de Corneille ; Le Mariage de Figaro de Beaumarchais ; Les Essais de Montaigne ; Les Lettres Persanes de Montesquieu. Nous vous donnons ici des pistes de réflexion.

Nous essayons de vous montrer comment réfléchir à partir d'un sujet.

Les parties sont données à titre indicatif.

Appuyez-vous sur vos cours, ce que vous avez dit en classe.

N'oubliez pas que ce sera votre devoir, votre travail et que, lors des examens, vous serez seul(e) devant votre copie ! « Je suis moi-même la matière de mon livre », affirme Montaigne au début des Essais au XVIe siècle. Ce corpus regroupe des textes très différents, écrits à des époques différentes.

Nous montrerons dans quelle mesure la citation de Montaigne : « ainsi, lecteur, je suis moimême la matière de mon livre » s'applique aux oeuvres au programme, même si elle ne semble a priori pas du tout correspondre pertinemment à tous ces extraits. Écrits argumentatifs : Les Lettres Persanes de Montesquieu. Les Fables de la Fontaine ; Jacques le Fataliste de Diderot Écrits autobiographiques : Les Essais de Montaigne ; Romans : Les Faux Monnayeurs de Gide ; Le Chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes ; Théâtre : L'illusion comique de Corneille ; Le Mariage de Figaro de Beaumarchais ; Poésie : Alcools d'Apollinaire La majorité de ces oeuvres => enchevêtrement des intrigues.

Pourquoi ces multiplications d'intrigue et de points de vue.

Que cherche l'auteur ? Comment veut-il se montrer, que veut-il montrer de lui ? I- La présence du narrateur, la matière de mon livre A- Le récit autobiographique Les Essais de Montaigne : au sens strict, ne sont pas une autobiographie puisque Montaigne ne donne jamais à son texte la forme d'un récit chronologique ; autoportrait extrêmement fouillé portant une attention exceptionnelle à toutes les circonstances de la vie privée. Les Essais => tradition antique de l'exercice de soi.

Montaigne, bénéficiant de l'invention de l'imprimerie, est le premier qui ait eu l'idée de faire de soi un livre, un objet qui pourrait être donné à des amis ou à des inconnus.

Sorte de miroir du «je » narrateur, le lecteur-narrataire des Essais. Introspection.

Récit sur soi qui devient matière première du livre. B- La figure de l'écrivain • Jacques le Fataliste et Faux Monnayeurs => romans peu traditionnels + multiplicité des points de vue.

Présence du narrateur • Faux Monnayeurs => comme dans Jacques le Fataliste, ce roman multiplie les personnages, points de vues narratifs et intrigues secondaires diverses autour d'une histoire centrale.

Par la liberté de l'écriture, la multiplicité des angles de vue et les ruptures dans la narration chronologique, Gide se détache de la tradition littéraire du roman linéaire. * À travers le personnage d'Édouard, Gide projette sa propre personne, il montre les limites de la prétention du roman à reproduire le monde réel et ouvre ainsi la voie à la recherche plus large d'une écriture créatrice.

Édouard tient un journal où il note ses difficultés...

=> permet à Gide de montrer la difficulté pour un roman d'échapper au réel, et même son impossibilité. * Mise en abyme de Gide : montre comment écrire, difficultés à écrire.

Met en scène un écrivain qui écrit aussi Les Faux Monnayeurs. C- Le travail du philosophe • Jacques le Fataliste => Diderot philosophe, il veut faire réfléchir le lecteur.

En multipliant les discours, > met en évidence la diversité des points de vue et en appelle à l'esprit critique du lecteur.

Il fait entendre plusieurs voix sur un même thème et engage un débat d'un genre nouveau entre des personnages qui ne sont pas forcément en présence l'un de l'autre voire des personnages qui ne se rencontrent dans le roman. Diderot est très présent dans ce roman si complexe.

Il n'apparaît pas directement mais dans la mise en forme, multiplicité et complexité du roman => est derrière. Diderot invite le lecteur à la prudence, le lecteur ne doit pas accorder aveuglément de crédit à tout ce qui lui est raconté, « Soyez circonspect », pas plus qu'il ne doit.... »