Devoir de Philosophie

Mozambique: 1988-1989 La RENAMO (Résistance nationale du Mozambique) s'est efforcée d'obtenir une partition de fait du pays en prenant le...

Extrait du document

« Mozambique: 1988-1989 La RENAMO (Résistance nationale du Mozambique) s'est efforcée d'obtenir une partition de fait du pays en prenant le contrôle de la province centrale de Zambézie.

Forte de 22 000 hommes, soutenue par l'Afrique du Sud, par certains milieux américains conservateurs, par d'anciens colons portugais exilés, elle a tenté d'asphyxier le régime en place par le sabotage répété des voies de communication qu'il s'agisse du corridor de Beira, de la ligne du Limpopo menant du Zimbabwé à Maputo ou de la ligne électrique reliant le barrage de Cahora Bassa à l'Afrique du Sud.

Si la RENAMO n'est pas parvenue à ses fins ultimes, elle n'en a pas moins réussi une profonde désorganisation de l'État et de la société.

Cela s'explique d'abord par les mutations internes à la RENAMO elle-même.

De groupe fantoche à la solde d'intérêts étrangers, le mouvement s'est transformé en une véritable organisation politico-militaire, dirigée de plus en plus par des Noirs africains au détriment de la composante portugaise originelle.

Il incarne ainsi une forme de revanche face à la prépondérance des Mozambicains métis à la tête du FRELIMO (Front de libération du Mozambique, parti unique). Favorable de façon plus ou moins explicite à un modèle de type malawite, la RENAMO s'est appuyée sur le rejet de la politique de villagisation mise en place par le FRELIMO.

Les groupes sociaux menacés directement par l'instauration de ces villages communautaires (anciens chefs détenteurs du pouvoir administratif, jeunes chômeurs interdits d'exode vers la ville, paysans contraints d'abandonner leurs villages d'origine) ont constitué une base sociale réceptive à la guérilla.

De ce fait, le FRELIMO n'est pas parvenu à assurer un véritable contrôle des campagnes, à la différence des villes, malgré la présence de contingents militaires tanzaniens jusqu'en septembre 1988, puis zimbabwéens début 1989.

Les actions de destructuration menées par la guérilla ont par ailleurs érigé le pillage en stratégie de survie.

Les massacres ne sont donc pas le monopole des "bandits armés" de la RENAMO selon le vocabulaire officiel, même si ceux-ci en font un usage systématique. Affaibli à l'intérieur, le FRELIMO a pu cependant reprendre l'initiative sur le plan international d'autant que la RENAMO a connu des luttes intestines dont l'assassinat d'Evo Fernandes, le secrétaire général, a été un épisode marquant. Les exactions.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓