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Musset, On ne badine pas avec l’amour, acte III, scène 3. PERDICAN Sais-tu ce que c'est que l'amour, Rosette ?...

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« Musset, On ne badine pas avec l’amour, acte III, scène 3. PERDICAN Sais-tu ce que c'est que l'amour, Rosette ? Ecoute! le vent se tait ; la pluie du matin roule en perles sur les feuilles séchées que le soleil ranime.

Par la lumière du ciel, par le soleil que voilà, je t'aime! Tu veux bien de moi, n'est-ce pas ? On n'a pas flétri ta jeunesse ? on n'a pas infiltré dans ton sang vermeil les restes d'un sang affadi ? Tu ne veux pas te faire religieuse; te voilà jeune et belle dans les bras d'un jeune homme.

O Rosette, Rosette! sais-tu ce que c'est que l'amour ? ROSETTE Hélas! monsieur le docteur, je vous aimerai comme je pourrai. PERDICAN Oui, comme tu pourras ; et tu m'aimeras mieux, tout docteur que je suis et toute paysanne que tu es, que ces pâles statues fabriquées par les nonnes, qui ont la tête à la place du coeur, et qui sortent des cloîtres pour venir répandre dans la vie l'atmosphère humide de leurs cellules; tu ne sais rien; tu ne lirais pas dans un livre la prière que ta mère t'apprend, comme elle l'a apprise de sa mère; tu ne comprends même pas le sens des paroles que tu répètes, quand tu t'agenouilles au pied de ton lit; mais tu comprends bien que tu pries, et c'est tout ce qu'il faut à Dieu. ROSETTE Comme vous me parlez, monseigneur ! PERDICAN Tu ne sais pas lire ; mais tu sais ce que disent ces bois et ces prairies, ces tièdes rivières, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse.

Tu reconnais tous ces milliers de frères, et moi pour l'un d'entre eux ; lève-toi, tu seras ma femme, et nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout-puissant. Il sort avec Rosette. Musset, On ne badine pas avec l’amour, acte III, scène 3. PERDICAN Sais-tu ce que c'est que l'amour, Rosette ? Ecoute! le vent se tait ; la pluie du matin roule en perles sur les feuilles séchées que le soleil ranime.

Par la lumière du ciel, par le soleil que voilà, je t'aime! Tu veux bien de moi, n'est-ce pas ? On n'a pas flétri ta jeunesse ? on n'a pas infiltré dans ton sang vermeil les restes d'un sang affadi ? Tu ne veux pas te faire religieuse; te voilà jeune et belle dans les bras d'un jeune homme.

O Rosette, Rosette! sais-tu ce que c'est que l'amour ? ROSETTE Hélas! monsieur le docteur, je vous aimerai comme je pourrai. PERDICAN Oui, comme tu pourras ; et tu m'aimeras mieux, tout docteur que je suis et toute paysanne que tu es, que ces pâles statues fabriquées par les nonnes, qui ont la tête à la place du coeur, et qui sortent des cloîtres pour venir répandre dans la vie l'atmosphère humide de leurs cellules; tu ne sais rien; tu ne lirais pas dans un livre la prière que ta mère t'apprend, comme elle l'a apprise de sa mère; tu ne comprends même pas le sens des paroles que tu répètes, quand tu t'agenouilles au pied de ton lit; mais tu comprends bien que tu pries, et c'est tout ce qu'il faut à Dieu. ROSETTE Comme vous me parlez, monseigneur ! PERDICAN Tu ne sais pas lire ; mais tu sais ce que disent ces bois et ces prairies, ces tièdes rivières, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse.

Tu reconnais tous ces milliers de frères, et moi pour l'un d'entre eux ; lève-toi, tu seras ma femme, et nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout-puissant. Il sort avec Rosette. **** Cette scène ne peut se comprendre que si l’on sait qu’elle est entendue aussi par Camille. Avant la première réplique de Perdican dans cet extrait, il est en effet précisé que Camille est « cachée, à part » et Perdican le sait > « à haute voix, de manière que Camille l’entende ». => Il faut donc essayer de montrer comment Perdican parvient à toucher Camille. I- Un extrait de drame romantique A- Le contexte • Rappelez que Camille, qui vient de refuser Perdican, est cachée mais que Perdican le sait. • Déclaration d’amour à la jeune Rosette. • Sorte de frustration chez Perdican.

Cf.

dans sa première réplique les interrogations > « les restes d'un sang affadi ; flétri ta jeunesse ».

Amertume.

« O Rosette, Rosette! » : lyrisme, tristesse. => les paroles de Perdican ont plusieurs destinataires > Rosette mais surtout Camille. B-.... »

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