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Myanmar 1999-2000 Isolement renforcé Dix ans après sa victoire aux élections législatives, l'opposition démocratique comptait sur le marasme économique et...

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« Myanmar 1999-2000 Isolement renforcé Dix ans après sa victoire aux élections législatives, l'opposition démocratique comptait sur le marasme économique et l'impopularité de la junte pour déclencher une nouvelle campagne de désobéissance civile. En effet, la croissance s'est essoufflée (3,5 %), le taux de couverture des échanges était inférieur à 50 %, les réserves en devises ne dépassaient pas deux mois d'importations, le déficit budgétaire a été multiplié par quatre en cinq ans (1994-1999), l'inflation réelle a atteint 50 % par an et les investissements étrangers se sont contractés de 94 % par rapport à 1998.

Afin d'éviter une nouvelle épreuve de force, les militaires ont multiplié les mises en garde contre le clergé bouddhiste et les arrestations d'opposants.

Visà-vis du premier parti d'opposition, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) de Aung San Suu Kyi, les intimidations ont été incessantes, le pouvoir central entendant le transformer en une "coquille vide". Les mouvements insurgés aux frontières ont continué de signer, les uns après les autres, des accords de cessez-le-feu.

L'Armée de l'État Shan-Sud du commandant Yawd Serk s'est résignée à négocier, tandis que l'Armée karen unifiée (KNU), la dernière guérilla significative du pays mais très affaiblie depuis quelques années, se donnait une nouvelle direction.

Dans un climat apparemment pacifié, Rangoon n'en devait pas moins faire face à de nouveaux mouvements armés particulièrement violents tel l'Armée de Dieu, milice karen dirigée par les frères jumeaux Johnny et Luther Htoo, responsables d'une prise d'otages spectaculaire dans un hôpital thaïlandais en janvier 2000, ou à ses alliés les Vaillants guerriers étudiants birmans, qui ont, quelques heures durant, pris le contrôle de l'ambassade de Myanmar à Bangkok (1er-2 octobre 1999). Pour sortir de ce qui apparaît comme une impasse politique durable, les Nations unies ont organisé un symposium international à Séoul afin d'ouvrir un dialogue entre la junte et l'opposition.

Une première réunion, en octobre 1998, à Chilston Park (Royaume-Uni) avait permis de définir les conditions d'une reprise de l'aide internationale.

Mais, rétive à ces initiatives de la communauté internationale, la junte compte bien plus sur la solidarité asiatique (au nom d'un tiers-mondisme rhétorique, de l'antimondialisme et de la défense des valeurs asiatiques) pour briser l'isolement diplomatique imposé pour les Occidentaux. Loin de s'affaiblir, cet isolement n'a, en effet, cessé de se renforcer.

En juin 1999, l'Organisation internationale du travail (OIT) a.... »

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