Myanmar 2001-2002 Libération de Aung San Suu Kyi Après dix-neuf mois d'assignation à résidence, Aung San Suu Kyi a été...
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Myanmar 2001-2002
Libération de Aung San Suu Kyi
Après dix-neuf mois d'assignation à résidence, Aung San Suu Kyi a été libérée sans condition le 6 mai
2002, recouvrant une liberté d'action qui lui avait été accordée de 1989 à 1995.
Cet élargissement a
résulté des pourparlers secrets entamés, en septembre 2000, entre la junte et la principale dirigeante de
l'opposition.
Facilités par le diplomate malaisien Tan Sri Razali, ces échanges ont permis d'instaurer une
certaine confiance entre les parties.
Soucieuses de montrer leur bonne volonté à la communauté
internationale, les autorités militaires de Rangoon avaient également libéré, en août 2001, 250
prisonniers politiques, dont le président (Aung Shwe) et le vice-président (Tin Oo) de la Ligue nationale
pour la démocratie (NLD).
En recevant par trois fois le nouveau rapporteur spécial de l'ONU sur les droits
de l'homme, Sergio Pinheiro, et en autorisant l'Organisation internationale du travail (OIT) à installer un
fonctionnaire de liaison afin de contribuer à l'élimination rapide du travail forcé, les autorités ont repris
langue avec l'ONU.
Près de 1 500 prisonniers politiques, dont 800 de la NLD et 17 de ses parlementaires
élus en 1990, restaient toutefois incarcérés.
Une réalité qui explique que le pays ait une nouvelle fois été
condamné par la Commission des droits de l'homme de l'ONU, en avril 2002 à Genève, pour «violations
systématiques» des droits de l'homme.
Si la NLD avait retrouvé un espace d'expression, il était difficile de savoir si une véritable transition
politique avait débuté.
Le ton entre l'opposition et le Conseil d'État pour la paix et le développement
(SPDC) a changé, mais le triumvirat composé des généraux Than Shwe, Maung Aye et Khin Nyunt
semblait bien installé au pouvoir.
Le 7 mars 2002, en accusant de trahison la fille de Ne Win (91 ans),
Sandar Win, son mari Aye Zaw Win et ses fils, la junte s'est débarrassée de la famille d'un homme
malade dont l'influence s'était prolongée bien au-delà de son retrait en 1988, après vingt-six ans de
pouvoir.
Cette conjuration prise pour prétexte, le responsable de la police, le commandant en chef de
l'armée de l'air et le commandant de la région militaire des Trois Frontières ont été limogés, le 9 mars
2002.
Peu avant, en novembre 2001, le troisième secrétaire du SPDC, le général Win Myint, trois vicepremiers ministres et trois ministres avaient, eux aussi, été relevés de leurs....
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