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Myanmar 2005-2006 Retour à l’isolement En juillet 2005, la décision du régime militaire, le Conseil d’État pour la paix et...

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« Myanmar 2005-2006 Retour à l’isolement En juillet 2005, la décision du régime militaire, le Conseil d’État pour la paix et le développement (SPDC), d’abandonner la présidence tournante de l’ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique), qui devait lui revenir en 2006, a été accueillie favorablement par la communauté internationale.

Face aux pressions diplomatiques, la junte birmane a semblé renoncer à une charge politique qui l’aurait trop directement exposée aux critiques internationales.

Le 7 novembre 2005, cette tendance isolationniste du régime a été confirmée par le transfert soudain de la capitale officielle du pays à Pyinmana, ville située à 400 kilomètres au nord de Yangon (Rangoon).

Abandonnant cette dernière capitale historique du pays, trop associée au passé colonial ainsi qu’au soulèvement de 1988, la junte s’est finalement isolée au cœur de la plaine centrale de l’Irrawaddy, emmenant avec elle l’ensemble de l’administration dans cette ville nouvelle, rebaptisée pour l’occasion Naypyidaw (« cité royale »).

Si le renoncement birman à la présidence de l’ANSEA leur est apparu comme une victoire, les pressions des pays asiatiques, de plus en plus embarrassés par l’épine birmane dans leurs rapports avec les puissances occidentales, ont cependant rapidement montré leurs limites.

La mission d’observation du processus de démocratisation du Myanmar, confiée par l’ANSEA au ministre des Affaires étrangères malaisien, Syed Hamid Albar, et organisée peu après la visite à Yangon (mars 2006) du président indonésien, S.B.

Yudhoyono, s’est révélée être un échec tout comme les deux visites mandatées par les Nations unies en août 2005 (avec l'Indonésien Ali Alatas) puis, en mai 2006, lors du déplacement historique à Yangon du sous-secrétaire général de l'ONU aux Affaires politiques, Ibrahim Gambari.

Ce dernier avait pourtant réussi à rencontrer Aung San Suu Kyi, leader de l'opposition démocratique emprisonnée depuis mai 2003, dont l'assignation à résidence a cependant été renouvelée en novembre 2005 et mai 2006. De leurs côtés, l’Inde et la Chine ont poursuivi les avancées diplomatiques au Myanmar.

Le général Soe Win, Premier ministre birman, s’est rendu à Pékin en février 2006, afin d’y renforcer la coopération économique bilatérale et de s’assurer le soutien chinois au Conseil de sécurité des Nations unies, menacé de saisine sur le cas birman depuis décembre 2005.

En mars 2006, le président de la République indienne, A.P.J.

Abdul Kalam, a effectué une visite historique de trois jours au Myanmar, visite pendant laquelle un accord sur l’exploitation des réserves de gaz birman a été signé.

Ainsi, malgré l’annonce triomphante par le régime d’un taux de croissance de 12,2 % pour l’année 2005, l’économie birmane ne s’est maintenue à flot que grâce au commerce frontalier (autorisé en euros depuis février 2006) et au soutien financier.... »

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