Myanmar (Birmanie) 1991-1992 Après des décennies d'oubli, la Birmanie est redevenue un sujet d'actualité et l'objet d'attention de la communauté...
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Myanmar (Birmanie) 1991-1992
Après des décennies d'oubli, la Birmanie est redevenue un sujet d'actualité et l'objet d'attention de la
communauté internationale.
En 1990, la Norvège a accordé le prix Thorolf Rafto pour la défense des
droits de l'homme à la femme qui dirige l'opposition - Aung San Suu Kyi -, puis le Parlement européen lui
a décerné le prix Sakharov et, consécration suprême, en 1991, le jury d'Oslo lui a attribué le prix Nobel
de la paix.
Malgré les soutiens internationaux dont elles bénéficient et leur victoire aux élections législatives de 1990,
les forces démocratiques n'ont pas pu exercer un quelconque pouvoir.
En dépit des pressions
européennes et du refus du Japon de reprendre son aide au développement, le régime militaire de
Rangoon a semblé plus décidé que jamais à se maintenir au pouvoir.
Progressivement, tous les États
limitrophes en sont venus à considérer la situation intérieure birmane comme une source de
déstabilisation de la région.
Disposant de moyens financiers souvent illicites - la récolte de pavot a doublé
en trois ans pour atteindre 2200 tonnes en 1991 -, le SLORC (Comité d'État pour la restauration de la loi
et de l'ordre), organe qui dirige le pays, a cependant renforcé ses liens avec la Chine.
Pour son premier
voyage à l'étranger depuis la répression sanglante des grandes manifestations de 1988, le chef de l'État,
le général Saw Maung, s'est rendu à Pékin (août 1991) où il a signé un nouvel accord frontalier
susceptible de renforcer les échanges locaux (1,5 milliard de dollars en 1991) et perçu une aide militaire
d'un milliard de dollars.
Profitant d'un renforcement sensible de son arsenal militaire, l'armée de Rangoon, dont les effectifs n'ont
cessé de croître (+21% en 1991), a lancé une offensive tous azimuts contre les guérillas ethniques
pendant la saison sèche....
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