Myanmar (Birmanie) 1993-1994 A l'instar de près d'une dizaine d'autres groupes ethniques, les Karen se sont ralliés, in fine, à...
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Myanmar (Birmanie) 1993-1994
A l'instar de près d'une dizaine d'autres groupes ethniques, les Karen se sont ralliés, in fine, à un
processus de pourparlers avec la junte au pouvoir à Rangoon en vue d'un cessez-le-feu.
Même le baron
de la drogue, Khun Sa, bien que sous le coup d'un mandat d'arrêt aux États-Unis, en a appelé aux
autorités américaines et a proposé de mettre fin dans les cinq ans à la production d'opium dans l'État
shan en échange d'une aide humanitaire et de sa reconnaissance comme leader ethnique.
A partir de
1989, onze groupes armés - pour la plupart émanant des minorités ethniques - en rébellion contre le
pouvoir depuis près de quatre décennies ont cessé la lutte armée.
Cette nouvelle donne a accru
l'isolement des autres comme l'Union nationale karen (KNU).
Le plus important des groupes armés à avoir
trouvé un terrain d'entente avec le SLORC (Conseil d'État pour la restauration de l'ordre public;
gouvernement militaire au pouvoir), au terme d'un an de discussions, est l'Organisation indépendante
Kachin.
Comme cela avait été le cas lors des accords de paix passés avec les Wa et les Kokang en 1989,
les termes de l'armistice avec les Kachin ou les Karen, n'ont pas été dévoilés.
Ces succès politico-militaires ont tenu aux renforcements matériels de la junte mais également au
changement d'attitude des États voisins.
Pour faciliter les échanges avec la Chine populaire, Rangoon a
convaincu les Kachin de négocier.
Redoutant l'instauration d'une relation élective entre Pékin et le
Myanmar, l'Inde a signé un accord portant sur le commerce frontalier et le trafic des stupéfiants, tandis
que tous les pays de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique) normalisaient leurs relations
avec Rangoon.
Cette victoire s'est construite sur le champ militaire mais également politique où s'est esquissé un....
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