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Myanmar (Birmanie) 1995-1996 Après la levée, sans conditions, de l'assignation à résidence de l'opposante Aung San Suu Kyi (10 juillet...

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« Myanmar (Birmanie) 1995-1996 Après la levée, sans conditions, de l'assignation à résidence de l'opposante Aung San Suu Kyi (10 juillet 1995), le Comité d'État pour la restauration de la loi et de l'ordre (SLORC, gouvernement militaire au pouvoir depuis 1988) a feint de croire qu'il pouvait totalement ignorer l'existence de la lauréate du prix Nobel de la paix (1991) et que l'intérêt qu'elle suscite s'estomperait rapidement.

Certes, jusqu'à la fin de l'année 1995, le SLORC a semblé avoir eu raison, Rangoon suscitant l'appétit des hommes d'affaires et le leader de l'opposition s'étant montré discrète.

Aung San Suu Kyi n'est toutefois pas demeurée inactive. Après six années d'isolement, elle a multiplié les contacts pour mieux appréhender les réalités du pays, accompagnée en cela par ses partisans de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), les diplomates étrangers en poste à Rangoon et les journalistes.

Au cours de ce tour d'observation, Suu Kyi s'est fixé deux objectifs: assurer son emprise sur la LND et tester la marge de manoeuvre politique tolérée par la junte. Pour éprouver sa liberté retrouvée, elle a critiqué le gouvernement, voyagé en province et multiplié les réunions publiques.

Ses allocutions hebdomadaires devant son domicile ont constitué une caisse de résonance d'autant plus importante que 4 000 à 5 000 personnes se pressaient à chaque fois à ces rendez-vous.

Si l'appel au dialogue était un thème récurrent de ses discours, les critiques n'en étaient pas moins sévères.

En quelques mois, Suu Kyi a su remobiliser les énergies et relancer la dynamique d'opposition.

Ainsi, le 28 novembre 1995, la LND a "suspendu" sa participation aux travaux de la Convention nationale chargée de la rédaction d'un nouveau texte constitutionnel.

Garder l'initiative politique est apparu d'autant plus vital pour l'opposante que le SLORC a semblé multiplier les succès politiques. Il a de fait réussi son entrée sur la scène régionale.

Invité à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique), il a signé le traité de Bali, premier pas vers une intégration pleine et entière à l'association, que le statut d'observateur accordé à la réunion ministérielle du 20 juillet 1996 est venu confirmer.

La.... »

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