Mythologie La mythologie est l'ensemble des mythes et des légendes propres à un peuple ou à une civilisation. La mythologie...
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Mythologie
La mythologie est l'ensemble des mythes et des légendes propres à un peuple ou à une civilisation.
La mythologie gréco-romaine est donc l'histoire merveilleuse des
dieux, des demi-dieux (dont un des parents était un dieu)
et des héros (personnages exceptionnels divinisés): fruit
de l'imagination des Grecs, elle fut le plus souvent adoptée - et adaptée ~ par les Romains.
Cette histoire des dieux est étroitement mêlée à l'histoire (notamment la fondation des cités et les expéditions
fabuleuses) et à la géographie (les pays et les mers) des
anciens.
Son origine n'est pas clairement connue.
Elle
nous est parvenue, surtout, à travers les œuvres littéraires.
On remarquera enfin que les récits concernant un
même dieu pouvaient varier selon les endroits: l'importance d'une divinité, ses attributs, l'idée que s'en faisaient
les hommes différaient parfois avec les cités comme avec
les époques.
La mythologie est essentielle à la religion
des anciens, mais celle-ci n'était point une religion révélée, comme le christianisme ou l'islam.
Etymologiquement le mot vient de « mythos" qui veut
dire «fable"·· li s'applique donc aux innombrables fables
ayant les exploits des dieux -pour sujet que les humains
ont inventées et qu'ils se sont racontées.
Le mot désigne
encore la science des mythes, c'est-à-dire la recherche
de leur origine et de leur signification, susceptibles de
faire mieux comprendre une civilisation.
La science des mythes
Le mythe est un récit relatif à des temps ou à des
faits que l'histoire ne nous permet pas de connaître
autrement.
Il s'agit d'époques évidemment très anciennes et l'authenticité du récit n'était pas mise en doute
dans les sociétés primitives; elle avait, au contraire,
valeur sacrée.
Sa fonction était, en effet, selon Aspects
du mythe de Mircéa Eliade, d'expliquer le monde et
d'expliquer l'homme.
Divers systèmes ont été proposés, très tôt, pour préciser l'origine obscure des mythes.
Les premiers philosophes ioniens puis, au IIIe siècle de notre ère, Plotin,
pensèrent que les divinités personnifiaient certaines
forces physiques - l'air, le soleil, ou le tonnerre - ou
encore des idées morales, les sirènes qui appelaient
Ulysse représentant le vice tentant de débaucher la
vertu, par exemple (voir à Odyssée et à Philosophie).
A cette interprétation allégorique, le Grec Evhémère
préféra, au IVe siècle avant J.-C., l'idée que les dieux
étaient des humains divinisés après leur mort, les mythes étant pour lui des récits imaginaires inspirés par
des événements historiques.
Les interprétations proposées ensuite, et qui furent
nombreuses, procédèrent plus ou moins directement de
l'évhémérisme ou-de l'allégorie.
On a vu, plus récemment, l'origine des mythes dans le langage, dans les
formules et les rites religieux, dans l'état psychologique
des hommes primitifs ...
Les différents systèmes ainsi
élaborés, notamment depuis le XIXe siècle, furent sans
doute trop exclusifs : un mythe est évolutif; il se déplace et il se modifie avec les migrations des populations qui le colportent.
Il passe de l'oralité à l'écriture.
Il est transmis et, à chaque transmission, il est sujet à
modifications.
On le goûte avec un plaisir voisin de
celui que l'on prend à une fiction littéraire.
Un phénomène littéraire
Homère mentionne déjà les dieux que les Grecs honoreront à l'époque classique.
C'est en effet par la
littérature que la mythologie nous a été contée : après
Homère (IXe siècle avant J.-C.), Hésiode (VIIIe siècle
avant J.-C.) nous a donné la généalogie des dieux et
des héros dans un poème didactique, la Théogonie.
Les
tragédies d'Eschyle, de Sophocle, d'Euripide, ont des
sujets mythologiques.
Parmi les auteurs latins, on citera
Ovide (43 avant J.-C.
- 17 ou 18 après J.-C.) qui
rassemble dans ses Métamorphoses, mais avec scepti-
cisme, nombre de récits.
Son contemporain Virgile reprit la veine homérique en chantant dans L 'Enéide
l'installation en Italie d'Enée, rescapé de la ville de
Troie incendiée par les Grecs.
Les démêlés des hommes avec les dieux, la vie et les
amours de ceux-ci, ont été depuis exploités par les
auteurs français: un Saint-Amant au XVIIe siècle, à
notre époque un Jean Giraudoux, auteur de La Guerre
de Troie n'aura pas lieu.
Quelle plus belle histoire, en effet, que celle de dieux
faits à notre image, ayant nos faiblesses, mais sans
notre fragilité, sans nos limites? Au début, il y eut la
Terre (Gaïa) et le Ciel (Ouranos) qui eurent de nombreux enfants mais ne furent point heureux puisque
leur fils, Cronos, détrôna et mutila son père dont il prit
la place.
Le nouveau maître dévorait ses enfants : un
seul, Zeus, fut sauvé par sa mère et survécut.
Devenu
grand, il chassa à son tour Cronos après lui avoir fait
vomir, par un breuvage approprié, les malheureux qu'il
avait avalés.
Zeus régna désormais sur les hommes et
sur les dieux.
Installé sur la plus haute montagne de
Grèce, l'Olympe, il était entouré de ses frères, de ses
sœurs, et de ses enfants, qui composaient avec lui les
douze divinités olympiennes.
Le ciel et la terre étaient
le royaume de Zeus; les eaux et les enfers ceux de ses
frères Poséidon et Pluton.
La mythologie est constituée par les légendes des
douze olympiens, par celles des autres divinités, par
celles, encore, des héros et des demi-dieux, ainsi que
par les récits fabuleux d'expéditions où légende et histoire se mêlent; la guerre de Troie est la plus célèbre
(voir à Odyssée).
L'Homme au centre du monde
Ce qui touchait les anciens, ce qui nous séduit toujours, c'est que les dieux des Grecs et des Romains
avaient forme humaine.
Cet anthropomorphisme
constitua une révolution : l'homme, qui avait été, dans
les temps primitifs, le .jouet de forces effrayantes le
dépassant, se plaça, en Grèce, au centre du monde.
Il
fit les dieux à son image et certes, ces dieux étaient
souvent imprévisibles, vindicatifs, terribles dans les
châtiments qu'ils infligeaient; les raisons mêmes de
leurs bienfaits étaient parfois impénétrables.
Un tel
comportement était précisément à l'échelle humaine.
Ainsi les anciens se firent-ils une religion en conformité avec la nature : les dieux....
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