Nature La nature est l'ensemble des êtres et des choses composant l'univers. On peut aussi considérer que c'est l'ensemble des...
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Nature
La nature est l'ensemble des êtres et des choses
composant l'univers.
On peut aussi considérer que c'est
l'ensemble des êtres et des choses appartenant à un
même groupe: nature humaine, nature végétale...
La notion est donc équivoque.
Elle désigne le caractère inné de
l'individu (ses penchants, ses instincts), ou la réalité physique existant indépendamment de l'homme {par opposition à la culture), ou la force active de l'univers {les lois de
la nature), ou encore l'état primitif de l'être {l'état de
nature)...
La nature a inspiré les philosophes et les poètes aussi
bien que les hommes de science.
Ce thème constant,
mais à la signification parfois variable, qui a tenu une
grande place dans la littérature française, trouve son origine dans /'Antiquité.
Le mot latin « natura » signifie d'abord l'acte de faire
naître, la naissance.
La nature, le caractère naturel,
l'ordre naturel des choses, procèdent donc de l'idée
d'origine: c'est ce qui est à l'origine du monde, ·avant
même la présence de l'homme.
Les Grecs avaient fait
de Pan le dieu des bergers, des vergers, des bois et des
troupeaux.
On le représentait velu, humain par le torse
et par la physionomie, mais affligé de cornes recourbées, de cuisses de bouc et, en guise de pieds, de
sabots.
Cette synthèse de l'homme et de la bête devint le
symbole des puissances naturelles et de tous les éléments de l'univers: «pan», en grec, veut dire «tout».
Il fut donc le dieu d'un monde qui s'était fait seul et
que l'on accepta d'abord comme tel.
Puis on cessa de
croire aux dieux.
Plutarque raconte qu'un jour, sous le
règne de Tibère, le pilote d'un vaisseau que l'absence
de vent immobilisait en mer Egée entendit une voix.
Elle lui ordonna de crier: «Legrand Pan est mort», ce
que fit Thamus, le pilote.
Aussitôt, des gémissements
s'élevèrent.autour de lui, comme si l'univers se lamentait.
La mort symbolique de Pan annonçait une nou-
velle ère: celle de l'explication, par les hommes, des
phénomènes naturels.
Les Grecs ont été nombreux à tenter d'expliquer
l'univers par des traités sur la nature : aux VIe et
ye siècles avant J.-C.,.Anaxagore, Anaximandre, Empédocle, Héraclite, Parménide s'y sont essayés.
Mais le
texte qui eut, sans doute, le plus grand retentissement
chez les écrivains français aux XVIIe et XVIIIe siècles
notamment, fut le poème scientifique de Lucrèce: De
la Nature.
Cicéron, dit-on, fit connaître ce texte, en six
chants, après la mort de son auteur.
Lucrèce, qui se
réclame d'Epicure (voir à Epicurisme) dit que les dieux
ne sont pas à l'origine du monde, que les phénomènes
comme la pluie ou le vent ont une explication naturelle, qu'il faut s'affranchir des superstitions et de la
crainte du surnaturel.
Rien ne se crée ni ne se perd : les
atomes, éléments indivisibles et indestructibles, entrent
dans la composition des choses comme dans celle des
corps et dans celle des âmes.
Notre âme est donc mortelle :....
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