Devoir de Philosophie

N'avons-nous de devoirs qu'envers autrui? Corrigé Introduction Quand Abraham accepte de sacrifier son fils Isaac, selon le mythe biblique, le...

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« N'avons-nous de devoirs qu'envers autrui? Corrigé Introduction Quand Abraham accepte de sacrifier son fils Isaac, selon le mythe biblique, le devoir d'obéissance envers la divinité prime sur tous les autres.

Quand Dieu suspend son geste, et lui fait sacrifier un :l!Ilimal à la place, le respect de la vie d'un autre être humain reste absolu.

Par contre la vie d'un animal importe beaucoup moins.

N'avons-nous de devoirs qu'envers autrui? La réalité du devoir moral, comme des devoirs de la vie en société, n'a-t-elle de sens que par et pour les autres? Un homme n'aurait-il aucun devoir à l'égard d'êtres supposés inférieurs, les animaux, les objets? Inversement des entités supérieures, comme Dieu ou la patrie constituent des points de référence pour beaucoup.

En quoi ces devoirs sont-ils distincts de ceux qui nous lient aux autres? Nous verrons dans un premier temps le lien quasi nécessaire entre la notion de devoir et la réalité d'autrui. Puis nous verrons qu'il peut être difficile de séparer le respect des autres d'une sorte de devoir envers soi-même.

Nous analyserons enfin si la pluralité des sources de devoirs ne se prête pas à une ambiguïté quant à leur objet. 1.

Autrui a le monopole du devoir 1.

Description des devoirs Qu'il s'agisse de dire merci, de s'habiller en sombre pour un enterrement, ou de ne pas enfreindre une loi, quelle qu'elle soit, tout devoir se présente comme une exigence pesant sur chaque individu dans son comportement en société, et qu'il s'est vu imposer par cette dernière pendant l'éducation. Il s'agit bien de devoirs puisque cela va à l'encontre de désirs ou plaisirs spontanés, dans lesquels l'intérêt individuel seul serait pris en compte.

Je dois respecter le code de la route, même si je suis pressé, car je dois tenir compte de la sécurité des autres et l'intégrer à mon comportement. 2.

Lpgique des devoirs Tout devoir est une règle ou un comportement imposés, il y a donc contradiction à les supposer tournés vers autre chose qu'autrui.

Comme le remarque Kant, dans la Doctrine de la vertu, si un de­ voir s'appliquait à moi-même, je serais à la fois celui qui oblige et celui qui est obligé.

Or l'exigence Philosophie naurait plus de sens, et aucune efficacité.

Le > qui se sent contraint par la règle, pourrait s'en abstraire en changeant celle-ci ou en décidant qù elle peut avoir des exceptions, puisque tout se passe au sein de la même conscience.

Au Nouvel An par exemple, on prend des >, mais s'agit-il vraiment de devoirs? On ne s'y sent pas attaché ni soumis de la rriême façon.

Ce pourquoi on les tient rarement.

Il faut donc une autorité extérieure.

Ce qui est logique, puisque c'est pour considérer autrui que le devoir s'exerce. 3.

Contenu moral des devoirs Autrui désigne tout autre conscience individuelle que la mienne.

Tout individu doté de conscience est en effet porteur d'une intériorité et d'une réflexivité sur lui-même.

Il ne peut être ramené à un simple niveau d'objet ou de fonction.

Il est lui aussi sujet de ses actes. Par contre son statut extérieur par rapport à moi lui donne une position ·ambiguë, car il est jus­ tement sur le même plan que les objets qui m'entourent et dont je peux me servir.

Il est donc évident qu'il faut éviter cela.

Et c'est parce que cela na rien d'évident dans les faits que la morale se présente comme.... »

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