Devoir de Philosophie

Ne fait-on son devoir que par crainte du regard d'autrui ? ■ Analyse du sujet - La réponse à cette...

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« Ne fait-on son devoir que par crainte du regard d'autrui ? ■ Analyse du sujet - La réponse à cette question suppose que l'on commence par définir sérieusement le devoir.

Dans la mesure où la conception la plus ·rigou­ reuse est celle de Kant, on a sans doute intérêt à l'adopter. - Pourquoi craindre le « regard d'autrui»? Cette crainte renvoie moins à la possibilité d'une sanction qu'à un jugement moral. - Le problème est alors de savoir si le jugement moral provenant d'au­ trui est plus efficace que celui qui peut être exercé par le sujet lui-même. En particulier, on se demandera si le regard d'autrui peut décider de la valeur de l'intention. . ■ Pièges à éviter - Ne pas multiplier inutilement les exemples, sous prétexte de différen­ cier des cas possibles. - Ne pas confondre« regard d'autrui» et imminence d'une sanction. - Ne pas confondre devoir moral et obligation légale : le problème ne peut se ramener à analyser la simple« peur du gendarme», trop anecdo­ tique par rapport à 1' ampleur de la question. . Dntroduction] Lorsqu'un devoir se présente à un sujet, ce dernier a toujours la possibi­ lité de lui désobéir.

Mais la notion de « devoir » est vaste, qui peut dési­ gner aussi bien la tâche scolaire que doit faire un élève que l'obligation à respecter (par exemple le code de la route), ou encore, au niveau sans dpute le plus élevé, le devoir véritablement moral.

Il est donc vraisem­ blable que lui désobéir n'a pas toujours les mêmes conséquences, ou que lui obéir répond à des motifs différents.

Aussi peut-on se demander si l'on ne fait son devoir que par crainte du regard d'autrui, mais en devinant que ce regard n'a pas toujours la même signification. [I.

Effets de la désobéissance] L'élève qui n'a pas fait son devoir peut être puni : l'absence de travail rendu justifie une sanction, quelle qu'elle soit.

C'est que son devoir devait aboutir à une réalisation matérielle.

Ici, le cas est simple, puisque faire ou ne pas faire son devoir a des conséquences immédiatement visibles.

Il en va tout autrement lorsque le devoir désigne une conduite, civile ou morale, qui n'a pas nécessairement de telles conséquences. Tout citoyen veut bien admettre que voter est non seulement un droit, mais aussi un devoir.

Ne pas voter peut cependant se faire de manière dis­ crète: on n'est pas obligé d'en prévenir ses voisins, et il y a peu de chance pour que ces derniers jouent les espions pour savoir ce qu'il en est.

Dans une telle situation, le regard d'autrui n'intervient donc pas, et faire ou ne pas faire son devoir ne peut avoir de conséquences que dans l'intimité du sujet lui-même.

Il est évidemment difficile de prétendre savoir, de manière générale, ce qui peut se passer en lui, dans sa pensée ou sa conscience ; tout au plus peut-on considérer que certains non-votants - mêine indépen­ damment des résultats - ne sont pas très fiers d'eux, tandis que d'autres.... »

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