Nicaragua (1983-1984) Le Nicaragua a plus que jamais vécu en 1983 sur le pied de guerre. Les escarmouches sporadiques d'hier...
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Nicaragua (1983-1984)
Le Nicaragua a plus que jamais vécu en 1983 sur le pied de guerre.
Les
escarmouches sporadiques d'hier ont fait place à des infiltrations régulières de
plusieurs dizaines de "contras", et à de fréquents combats aux frontières nord
(avec le Honduras) et sud (avec le Costa Rica).
Selon Managua, ces affrontements
ont causé la mort, en 1983, de 300 membres des forces armées et de 350 civils.
Parmi les victimes, le médecin français Pierre Grosjean, et son collègue
ouest-allemand Albrecht Pflaum.
Outre les actions de sabotage, le régime a dû
subir 19 attaques aériennes, dont la plus significative visait l'aéroport de la
capitale (8 septembre 1983).
Vu le renforcement du dispositif militaire
américain au Honduras, les dirigeants sandinistes ont estimé qu'un "incident de
frontière" pouvait provoquer à tout instant une intervention directe des
"marines".
On ne discuterait plus à Washington du bien-fondé d'une telle
initiative, mais seulement du moment opportun de son déclenchement.
On voyait
mal cependant une telle conjoncture se réaliser avant le scrutin présidentiel
américain de novembre 1984.
La population nicaraguayenne a été invité à faire preuve de "vigilance".
Mobilisée par les comités de défense sandinistes, enrôlée dans les milices ou
l'armée, elle devait aussi affronter les rigueurs d'une "économie de guerre"
(rationnement des denrées de base, du carburant...).
L'économie a néanmoins
connu un taux de croissance de 5,1%, performance exceptionnelle comparée à celle
du reste de l'Amérique latine.
Dans cette atmosphère de tension permanente, les
restrictions aux libérés n'ont pas été levées.
La presse d'opposition, en
particulier, était toujours en butte à une censure tatillonne.
Le passage à....
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