Nicaragua (1987-1988) Le 23 mars 1988, le gouvernement sandiniste et les rebelles de la Contra signaient à Sapoa un accord...
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Nicaragua (1987-1988)
Le 23 mars 1988, le gouvernement sandiniste et les rebelles de la Contra
signaient à Sapoa un accord de cessez-le-feu de soixante jours, qui a pris effet
le 1er avril.
Comment un tel accord, inimaginable quelques mois auparavant,
a-t-il été rendu possible?
Toute une série de facteurs ont permis, en 1987, que se profile la paix dans ce
pays déchiré par huit années de guerre.
Le 9 janvier est entrée en vigueur une
nouvelle Constitution, fondée sur les principes de non-alignement et de
pluralisme politique.
Les soutiens externes aux deux parties se sont affaiblis.
Mikhaïl Gorbatchev a clairement signifié aux sandinistes qu'il ne s'engagerait
pas dans un nouveau Cuba.
La CEE a réduit son aide en février, suite à la
suspension des libertés fondamentales.
L'administration Reagan, principal
soutien de la Contra, a été considérablement affaiblie par le scandale de
l'"Irangate".
Les rebelles, après des années de divisions, se sont unifiés le 8
mai sous le nom de "Résistance nicaraguayenne".
A l'intérieur du pays, la
population a manifesté une lassitude croissante devant l'enrôlement obligatoire
et les restrictions dues à l'économie de guerre.
Tous ces facteurs ont dû
influer sur la décision du président Daniel Ortega de signer le 7 août 1987,
avec ses quatre homologues de Centramérique, un accord (le plan Arias) par
lequel ils s'engageaient conjointement à entrer dans un processus contraignant
de démocratisation des régimes et de négociation avec les oppositions pour
rechercher la paix.
Après cette signature, le gouvernement est allé vite.
En septembre était créée
la "commission nationale de réconciliation" prévue par l'accord, avec pour
président le cardinal Obando y Bravo, adversaire farouche du régime.
Le journal
d'opposition La Prensa était autorisée à reparaître.....
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