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Nicaragua (1989-1990) Le 25 février 1990, devant plus de 5 000 observateurs et journalistes, Violeta Barrios de Chamorro, la candidate...

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« Nicaragua (1989-1990) Le 25 février 1990, devant plus de 5 000 observateurs et journalistes, Violeta Barrios de Chamorro, la candidate de la très hétérogène coalition Union nationale d'opposition (UNO), a facilement battu Daniel Ortega, candidat à sa propre succession pour le Front sandiniste de libération nationale (FSLN).

Les conséquences de ce scrutin ont dépassé le simple cadre national.

En même temps qu'il s'inscrivait dans un mouvement mondial de démocratisation, il mettait en effet un terme à dix années de crise régionale.

Comment en est-on arrivé là, alors que le FSLN se montrait assuré de sa victoire jusqu'à la veille des élections? Les effets conjugués de la guerre, de l'embargo décrété en 1984 par les États-Unis et des erreurs économiques des sandinistes ont produit un appauvrissement du pays sans équivalent.

Malgré une aide soviétique de 2 milliards de dollars en dix ans, le Nicaragua est devenu le pays le plus pauvre d'Amérique.

De 24 000% en 1988, l'inflation est certes passée à 1 174% en 1989, mais le prix du pain a augmenté de 5 366% et le cours de la devise nationale rapporté au dollar est passé de 920 à 38 150.

Parallèlement, l'évolution sur la scène internationale ne favorisait guère le gouvernement sandiniste.

Le 24 mars 1989, le président George Bush obtenait un accord bipartisan sur les grandes lignes d'une nouvelle politique centraméricaine des États-Unis mettant l'accent sur la démocratisation politique.

De plus, le ministre des Affaires étrangères soviétique, Édouard Chevardnadze, venait le 6 octobre à Managua signifier aux sandinistes que l'URSS était en concordance avec les États-Unis sur ce point. Dans ces conditions, D.

Ortega était acculé à faire des concessions.

Le 14 février 1989, il s'engageait devant ses collègues centraméricains à avancer la date des élections, à réformer le code électoral et la loi sur les médias et à accepter une supervision internationale de tout.... »

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