Nicaragua (1994-1995) Cinq ans après son élection à la présidence, en février 1990, Violeta Chamorro n'était toujours pas parvenue à...
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Nicaragua (1994-1995)
Cinq ans après son élection à la présidence, en février 1990, Violeta Chamorro
n'était toujours pas parvenue à pleinement stabiliser la vie politique de son
pays.
Certes, elle a pu faire en sorte que le général Humberto Ortega, frère de
l'ancien président Daniel Ortega, quitte en douceur le commandement des forces
armées, poste qu'il occupait depuis 1979.
Son remplaçant, Joaquín Cuadra, est un
proche des sandinistes (au pouvoir de 1979 à 1990), mais il se retrouve à la
tête d'une armée réduite de moitié et largement professionnalisée.
Sur le front économique, V.
Chamorro a pu se prévaloir d'une reprise de la
croissance (2,5% en 1994 contre -0,5% en 1993) et d'une relative maîtrise de
l'inflation (8% contre 35% en 1993).
Ces résultats ont pu apparaître
remarquables dans la mesure où le pays a souffert de la sécheresse (et donc de
coupures d'électricité) et d'un climat politique très incertain.
En effet, alors que les affrontements armés, relancés deux ans auparavant par
d'anciens militaires sandinistes et d'anciens contras (guérilleros
antisandinistes de la guerre civile passée) pour dénoncer le non-respect des
accords de démobilisation qui prévoyaient la distribution de terres, ont baissé
d'intensité par rapport à 1993, l'année 1994 a vu se dérouler un combat entre le
pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
Le différend s'est focalisé sur la
réforme de la Constitution de 1987.
La présidente souhaitait un simple
toilettage des institutions, afin d'éliminer l'héritage de la période sandiniste
(1979-1990), mais le Parlement approuva, le 7 février 1995, une révision
complète de la Constitution, portant sur 65 de ses 202 articles.
Parmi les
réformes importantes,....
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