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Nietzsche « Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu\:lles le sont. » Le Uvre du philosophe Éléments...

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« Nietzsche « Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu\:lles le sont.

» Le Uvre du philosophe Éléments de biographie t Un admirateur de Schopenhauer et de Wagner Friedrich Nietzsche étudie la philologie avant de l'enseigner à l'université de Bâle.

La lecture du Monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer l'amène à la philosophie.

D'abord fasciné, Nietzsche s'écartera néanmoins du pessimisme de Schopenhauer. Passionné de musique, ami et admirateur de Richard Wagner, il lui dédie l'une de ses premières œuvres, La naissance de la tragédie (1871). t La rédaction de l'œuure Bien vite, l'admiration fait place à la critique, et la rupture avec Wagner est consommée en 1879, alors que viennent de paraître Humain, trop humain et Le voyageur et son ombre. Malade, Nietzsche est contraint de quitter l'enseignement.

L'université lui consent une pension qui lui permet de voyager à travers l'Europe. Il se consacre à la rédaction de son œuvre et publie, entre autres, Aurore, Le Gai Savoir, Ainsi parlait Zarathoustra, Par-delà le bien et le mal, La Généalogie de la morale, Le cas Wagner, Crépuscule des idoles, et L'Antéchrist. t la déchéance Ecce homo, publié en 1888, dont les chapitres sont intitulés « pourquoi je suis si sage », ou encore « pourquoi j'écris de si bons livres », porte les marques de la folie qui se développe en lui et de l'orgueil délirant qui l'accompagne. Une crise de démence précipite sa déchéance: après un séjour en hôpital psychiatrique, il sera pris en charge par sa mère, puis sa sœur jusqu'à sa mort. Cette dernière prend en main l'édition des œuvres de Nietzsche et oriente le choix des aphorismes qui constituent La volonté de puissance, contribuant à une lecture nationaliste des œuvres de son frère, qui avait pourtant clairement affirmé sa répulsion pour l'antisémitisme.

C'est ainsi que Nietzsche a pu être mal compris et associé à tort à un mouvement qu'il exécrait. Thèses essentielles Critique de la métaphysique et de la religion, Nietzsche instaure une rupture décisive dans l'histoire de la pensée.

Il s'agit de philosopher « à coup de marteau », de détruire les valeurs de la culture moderne en dévoilant leurs origines afin de devenir enfin ce que l'on est, de vivre.

La pensée de Nietzsche inaugureune nouvelle �re.

l'�redu soupçon à l'égard de la raison et des idéaux qu'elle a forgés . t La généalogte de la morale et la transualuatton des valeurs Nietzsche critique la morale judéo-chrétienne.

Il œuvre en généalogiste: il dévoile les origines des positions qu'il critique.

La morale des esclaves est issue du ressentiment des faibles contre les forts, et trouve ainsi son origine dans un sentiment qu'elle juge elle-même immoral : la haine.

La morale des faibles ne se crée que par inversions des valeurs aristocratiques, elle est profondément négative, incapable d'affirmer positivement de nouvelles valeurs : le faible, auparavant considéré négativement, est devenu bon, alors que le fort est toujours soupçonné d'être mauvais. L'ascétisme ne vise qu'à abêtir le troupeau, à généraliser l'instinct grégaire qui permet la domination sans entrave du christianisme.

Pour se consoler de leurs souffrances, les vaincus de la vie ont inventé un autre monde : un paradis laissant espérer un bonheur possible au-delà de la vie et un enfer réfrénant les instincts qui expriment pourtant la vie même. Contre cette morale castratrice et hostile à la vie, Nietzsche opère une transvaluation (inversion) des valeurs traditionnelles : le bien est ce qui élève le sentiment de puissance, non l'humilité et le mépris de soi que prône la morale ascétique.

C'est la vie qui compte, et elle exige le dépassement de la philosophie traditionnelle et du christianisme. t la crttique de la métaphystque Nietzsche combat vigoureusement la philosophie issue de la tradition platonicienne et le christianisme, qui valorisent l'éternel intelligible et transcendant au détriment de la réalité sensible, contradictoire et changeante.

Pour la métaphysique, la réalité véritable se trouve dans un au-delà immuable, notre monde phénoménal n'étant que le lieu d'apparences mensongères et variables.

Le vrai, selon cette conception, c'est ce qui est un, éternel et identique. Une telle métaphysique proclame la vérité comme valeur essentielle et dévalorise l'erreur.

Face à un tel consensus, Nietzsche s'interroge: il s'agit de savoir pourquoi nous voulons le vrai plutôt que le non-vrai. t La généalogie du désir de vérité Si l'homme invente un autre monde que celui dans lequel il vit, c'est par incapacité à assumer celui-ci.

« L'homme cherche "la vérité" : un monde qui ne puisse ni se contredire, ni tromper, ni changer, un monde vrai - un monde où l'on ne souffre pas.

» (La volonté de puissance).

Les « hallucinés de l'arrière-monde », incapables de vivre pleinement leurs passions, d'assumer les contradictions inhérentes au monde, cherchent refuge et consolation dans un monde un et éternel. Le langage conceptuel a fortement contribué à l'illusion métaphysique, en faisant croire en l'existence d'une essence transcendante aux choses.

A force de parler de beauté, par exemple, nous avons tendance à croire en l'existence de la beauté en soi, alors qu'aux yeux de Nietzsche, il n'existe que des beautés particulières et toujours différentes.

Loin de dire l'être, le langage, source d'illusion, ne rend pas compte de la singularité présente dans le réel. t La ute plutôt que la vérité Rien ne justifie le désir de vérité et la valorisation du rationnel.

Une telle attitude est même profondément réactive et dangereuse.

« "Vouloir le vrai", ce pourrait être, secrètement, vouloir la mort.

» (Le Gai Savoir). En effet, une telle métaphysique dévalorise le sensible, le corps, le multiple, le changeant, bref, la vie même.

Or, ce qui existe réellement et doit être valorisé, c'est.... »

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