Non ignara mali miseris s11cc11rrere disco J'apprends à secourir les malheureux en femme qui sait ce qu'est le malheur Il...
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Non ignara mali miseris s11cc11rrere disco
J'apprends à secourir les malheureux en femme qui sait ce
qu'est le malheur
Il s'agit de l'un des vers de Virgile les plus célèbres et les plus difficiles
à traduire (Enéide, 1, 630) en raison de la force du disco final : c'était
par ces mots que Didon ten11~nait son discours de bienvenue à Enée et
à ses compagnons, sur des accents dignes de la plus belle des tragédies
grecques, en leur confiant que les épreuves personnelles qu'elle avait
dû traverser lui avaient appris à comprendre la souffrance d'autrui.
Nombreuses furent les reprises de ce vers au Moyen-Age, à l'époque
et à l'époque contemporaine.
d'autant que ce vers et l'huma11;1,1.-.
qu'il exprime, se prêtaient particulièrement à une interprétation
chrétienne : cf.
Raoul Ardent (Homiliae, Pl 155, 1479b), André de
Saint-Victor (Expositiones historicae in libros Salomonis.
Expositio
J,iJtorica in parabo/is, 2259) et Hildebert de Lavardin (Sermones,
f'/J 171, 661 d), qui l'utilisait pour souligner que les grands pécheurs,
tel saint Paul, étaient souvent devenus les plus grands des apôtres.
Notre fo1111ule fut aussi répertoriée pa1111i les sentences médiévales par
Walther ( 17888a) et elle prit un relief particulier dans la préface de
l"Anatomie de la mélancolie de Robert Burton, et....
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