N'y a-t-il de connaissance que scientifique? Autre notion abordée : la formation des concepts scientifiques. ++++++++++++++++++++++++ ANALYSER LE SUJET -...
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N'y a-t-il de connaissance que scientifique?
Autre notion abordée : la formation des concepts scientifiques.
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ANALYSER LE SUJET
- Dégager une problématique.
- Construire /e plan.
Face à un te/ sujet, on peut craindre de rester «sec» : il a la
forme d'une « question de cours» et semble appeler une réci
tation.
Comment en faire un sujet de réflexion ?
On peut partir de la tension entre deux réponses spontanées
à la question
a.
// y a bien sûr des modes non scientifiques de la connais
sance, nous /e voyons au quotidien lorsque nous disons que nous
connaissons un lieu, un ami, etc.
b.
La connaissance scientifique jouit d'un prestige te/ que
toute autre connaissance semble disqualifiée par rapport à elle
et rabaissée au rang d'opinion incertaine.
La confrontation de ces deux aspects ne doit pas rester une
opposition frontale qui aboutirait à un plan contradictoire, mais
permettre de dégager /e problème proposé par /e sujet : à
que/le exigence correspond /e terme de «connaissance» ? À
quelle condition est-on véritablement autorisé à parler de
connaissance ? La science est-elle un cas parmi d'autre, un
modèle d'excellence, ou détient-elle le monopole de la connais
sance?
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CONSTUIRE LE PLAN
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Le plus difficile est ici d'échapper à une liste des différents types
de connaissances possible, ou à un plan en deux parties « oui I
non>>.
On pourra croiser /es deux types de plan en construisant
la réflexion sur les niveaux et sur les objets de la connaissance:
la connaissance scientifique permet d'isoler une méthode rigoureuse en disqualifiant des démarches approximatives ou naives;
mais elle ne convient pas forcément pour tous les objets : on
risque de méconnaître les ressources de l'esprit humain en
réduisant ses possibilités à celles de la rationalité scientifique.
Introduction
Dans le vocabulaire courant, nous disons volontiers que nous connaissons un livre, un film, un ami ...
Et pourtant l'autorité de ces connaissances
pâlit dès que l'on évoque la démarche scientifique.
Doit-on alors réserver à
cette dernière le monopole du concept de connaissance ? N'y a-t-il de
connaissance que scientifique ? Nous examinerons dans un premier temps
les modes pré-scientifiques de la connaissance, pour mieux dégager ensuite
les motifs qui justifient la restriction de cette notion au domaine de la
science.
Nous nous demanderons enfin dans quelle mesure certaines
démarches non scientifiques peuvent tout de même revendiquer de façon
légitime le terme de connaissance.
I.
La connaissance scientifique est seconde
Si l'on s'en tient à la perspective du sens commun, on peut affirmer que
la science ne constitue qu'une élaboration poussée de connaissances que
nous possédons spontanément ou par expérience.
®t
La connaissance empi1ique
Le moins instruit des hommes ne connaît-il pas en effet son environnement immédiat ? La fréquentation quotidienne des lieux et des hommes,
l'observation et le recoupement de nos expériences semblent nous procurer
des connaissances solides.
Ph1losoph1e - Serie L
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fN La connaissance par ouï-dire
Nous apprenons également bien des choses à travers le dialogue avec
autrui.
Les autres enrichissent nos connaissances en partageant avec nous
leur expérience et leurs idées.
Ces nouvelles connaissances sont certes obtenues « par ouï-dire», mais si nous les tenons de personnes fiables et compétentes, cela n'équivaut-il pas à des connaissances que nous aurions acquises
par nous-mêmes?
Une connaissance artistique
Peut-on dire que le poète possède une connaissance non scientifique des
sentiments humains, voire du monde dont il a une vision si spécifique ? On
pourrait être tenté de l'affirmer car nous disons que la poésie peut changer
notre vision du monde : la métaphore nous ouvre de nouveaux regards sur
les choses et les hommes.
On atteint cependant ici les limites de l'usage légitime du concept de
connaissance : dans le cas de l'artiste, il s'agit plus d'une vision que d'une
connaissance.
II.
Le monopole scientifique
Transition :
C'est précisément contre cette trop grande extension du concept de connaissance
que s'élève le système de la science qui entend déterminer rigoureusement le sens
des concepts qu'elle utilise.
fN Le seuil de scientifi.cité
Si la science peut revendiquer le monopole de la connaissance, c'est parce
qu'elle confère à cette notion une telle précision et une telle rigueur que tout
le reste est....
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