Olympiade Ce fut d'abord le nom de la fête de Zeus O/ympios, fête qui était l'occasion des jeux olympiques. Puis...
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Olympiade
Ce fut d'abord le nom de la fête de Zeus O/ympios, fête
qui était l'occasion des jeux olympiques.
Puis le mot désigna l'intervalle entre deux de ces fêtes consécutives, soit
une période de quatre ans, de juillet à juillet.
Il s'agit donc, à l'origine, de l'espace de temps entre
une célébration des jeux olympiques et la suivante, et non
des jeux eux-mêmes.
Cette manière de compter le temps
est évidemment liée à la manifestation religieuse et sportive qui passe aujourd'hui dans l'opinion pour la plus
significative et la plus prestigieuse de l'antiquité grecque.
C'est pour cette raison que Pierre de Coubertin (18631937) a consacré sa vie à rénover les jeux olympiques
sous une forme moderne qui est censée en perpétuer
l'esprit.
L'ère des olympiades commence en 776 avant J.-C.,
première année figurant sur le registre des vainqueurs
aux jeux olympiques.
Le point de départ est, en effet,
la victoire de Coroebos.
Car, à l'aide de témoignages
d'auteurs, de fragments de lettres retrouvés, on a pu
reconstituer en bonne part la liste des vainqueurs.
A
partir de là s'est établie une chronologie, utilisée par
les anciens, dont la correspondance avec notre manière
de dater les événements ayant eu lieu avant ou après
Jésus-Christ est aisée à établir (voir encadré).
Que les olympiades aient servi de référence chronologique universelle aux Grecs nous éclaire sur l'importance qu'avaient à leurs yeux les jeux olympiques.
C'était la plus belle et la plus fameuse de toutes les
fêtes à la fois religieuses, poétiques et sportives que
l'on célébrait en l'honneur des dieux.
Elle durait cinq
jours et attirait, de toutes les régions de Grèce, une
multitude: athlètes bien sûr, mais aussi marchands,
artistes, intellectuels, chacun étant assuré de trouver
des clients ou un public dans la foule des curieux.
Le premier jour était consacré aux processions et aux
cérémonies religieuses en l'honneur de Zeus, dont une
statue colossale, due à Phidias, ornait le temple.
Le
deuxième jour voyait s'affronter au stade les coureurs à
pied (de vitesse et de fond) et les lutteurs.
Le troisième
jour était voué aux courses de chevaux et aux courses
de chars, sur l'hippodrome.
Le quatrième jour, le stade
(qui pouvait contenir 40 000 spectateurs) était réservé
au pentathle - dont le vainqueur devait avoir triomphé dans les cinq exercices composant ce sport, soit la
lutte, la coursé, le saut, le disque et le javelot - et à la
course armée.
Cette dernière épreuve, version antique
du moderne parcours du combattant de nos militaires,
était une course à pied où, primitivement, les concurrents portaient l'armure complète; plus tard, ils ne gardèrent que le bouclier.
Enfin, le cinquième jour, une
couronne d'olivier sauvage et un rameau de palmier
étaient remis solennellement aux vainqueurs devant le
temple de Zeus.
On notera que, dans les courses de chevaux et de
chars, le prix était donné au propriétaire qui faisait
courir, mais il arrivait que celui-ci montât lui-même ou
qu'il conduisît lui-même l'attelage: sa victoire était
alors plus glorieuse.
Tous les vainqueurs avaient droit,
du reste, à un retour triomphal dans leurs cités.
Leurs
parents, leurs concitoyens se sentaient honorés : on élevait des statues au champion, on composait et on chantait des hymnes à sa louange, et longtemps après sa
mort, ses descendants rappelaient son exploit avec
fierté.
Les jeux olympiques conféraient donc un très grand
prestige à ceux qui y triomphaient comme à la cité qui
les avait vus naître.
C'est que ces jeux constituaient,
indéniablement, un facteur de rassemblement et
d'unité du monde grec.
Tous les quatre ans, Zeus, le
dieu d'Olympie, réunissait dans un coin du Péloponnèse, dans la plaine d'Elide, des hommes venus de
toutes les régions, proches ou lointaines, de la Grèce.
Pendant cinq jours, en l'honneur de Zeus, il n'y avait
plus ni guerres ni querelles : la paix régnait entre les
Grecs qui, si souvent divisés, ne formaient plus alors
qu'un seul peuple.
Puis le temps passa, la Grèce devint province ro-
maine, Rome, ensuite, fut dépouillée, Constantinople,
enfin, capitale de l'empire romain d'Occident, tomba
aux mains des Turcs (en 1453).
Les statues furent mutilées ou....
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