(pages 500 è 505) TROISIÈME PARTIE, CHAPITRE 6 Pendant un moment Frédéric voyagea. Puis « il revint » et connut...
Extrait du document
«
(pages 500 è 505)
TROISIÈME PARTIE, CHAPITRE 6
Pendant un moment Frédéric voyagea.
Puis « il revint »
et connut à Paris, pendant des années, « le désœuvrement
de son intelligence et l'inertie de son cœur ».
« Vers la fin de mars 1867, à la nuit tombante, comme
il était seul dans son cabinet, une jeune femme entra.
Madame Arnoux ! » Elle habite désormais la Bretagne,
auprès d'un mari constamment malade.
À Frédéric qui
regrette de n'avoir pas pu les sauver financièrement, elle
apprend qu'il n'était pourtant pas arrivé trop tard, mais qu'à
sa vue elle s'était cachée ...
les anciens amoureux échangent alors quelques souve
nirs et propos désabusés.
« N'importe, nous nous serons
bien aimés », conclut Marie avant de dévoiler à Frédéric toute
sa chevelure devenue blanche dont elle coupe pour lui une
longue mèche.
Après une dernière étreinte un peu trouble
et un adieu définitif, Marie s'engouffre dans un fiacre.
« la voiture disparut.
Et ce fut tout.
>1
1
COMMEN TAIRE DETAIL LE
Douze lignes, quinze ans...
L'accélération du récit relevée au chapitre cinq se poursuit ici puiSQu'il
suffit à Flaubert de douze lignes pour résumer les quinze années qui
séparent le coup d'État de décembre 1851 du dernier coup de théâlre
du roman que constitue lavisite impromptue de Mme Arnoux à Frédéric en mars 1867.
Peut-être d'ailleurs parce qu'il n'y a justement rien à dire de ces
années où le jeune homme, devenu mûr, semble s'être tout simplement laissé glisser sur la pente naturelle de son caractère et de son
comportement : « il voyagea ...
il revint...
il fréquenta le monde ...
des
années passèrent •· Après tout, ces quinze années ont dû étrangement
ressembler à celles que le livre avait jusqu'ici embrassées : avec d'autres
Rosanette, d'autres Mme Dambreuse, « d'autres amours•, et toujours
« le souvenir continuel du premier..
,• n
Rien ne nous dit que Frédéric a souffert, ni même qu'il a vieilli,
puisqu'avec la même constance dans la faiblesse « il supportait le
désœuvrement....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓