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PANORAMA DU MONDE ACTUEL Les relations économiques internationales ■ Rompant avec le protectionnisme exacerbé des annés 30, les États mondiaux...

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« PANORAMA DU MONDE ACTUEL Les relations économiques internationales ■ Rompant avec le protectionnisme exacerbé des annés 30, les États mondiaux sont entrés progres­ sivement, après la Seconde Guerre mondiale, dans une ère d'ouverture économique et d'accélération des échanges. Les pays d'économie libérale ont montré la voie. Ils se sont regroupés par grands ensembles pour former des zones de libre-échange, à l'intérieur desquelles les pays membres s'accordent récipro­ quement des conditions privilégiées d'échanges de leurs produits : aussi bien entre États développés (Association Européenne de Libre-Échange créée par la Convention de Stockholm en 1960), qu'entre États du Tiers monde (Association Latino­ Américaine de Libre-Échange fondée la même année par le Traité de Montevideo).

On est parfois allé plus loin : la formule du Marché Commun est une véritable un.ion douanière, avec des objectifs économiques harmonisés, tel le Marché Commun Centre-Américain.

L'union économique et moné­ taire, objectif de la C.E.E., est le stade ultime d'une telle évolution.

Au plan mondial, sur l'inititive de l'O.N.U., la conférence de Genève (1947), prépara­ toire à l'organisation internationale du commerce, a élaboré un code sous la forme du G.A.T.T. (General Agreement on Tariffs and Trade).

C'est sous son égide que se sont déroulées les grandes négociations commerciales (Kennedy Round de 1964-1967, Tokyo Round depuis 1973). Les pays socialistes, longtemps hésitants, se sont progressivement ouverts : entre eux par des formules comme le C.A.E.M., avec des États du Tiers-Monde (accord Yougoslavie, Égypte, Inde de 1967), et, bilatéralement, avec de nombreux pays capitalistes développés. ■ Le bilan d'une telle évolution se traduit par un niveau mondial des échanges encore jamais atteint : 1 295 milliards de dollars en 1978.

La croissance, 13 % par an, est due à des progrès en volume (4%) et au renchérissement des produits (9 %), particulièrement élevé depuis 1973.

La part de chaque ensemble est fort inégale : les pays développés d'économie libérale réalisent plus des deux tiers du commerce mondial : 67,4 % dont 42,3 % pour la seule Europe occidentale.

Les pays socialistes n'en effectuent pas encore le dixième (9, 7 %), et les États du Tiers-Monde moins du quart (22,9%). Rares sont les groupes en position d'équilibre l'Europe occidentale a un taux de couverture des importations par les exportations de 92,4 %, les États-Unis de 76, 7 %, les pays non-pétroliers du Tiers monde de 88 %, les pays socialistes de 93,9%.

Seuls le Japon, la R.F.A et surtout les pays exportateurs de pétrole sont largement excédentai­ res.

Ces déséquilibres retentissent sur la valeur des monnaies par lesquelles ces échanges sont soldés. ■ Le développement des -échanges suppose une organisation des règlements internationaux qui fonctionne dans le cadre d'un système monétaire. Pendant 30 ans, c'est le système élaboré à Bretton Woods en 1944 par 45 pays (l'U.R.S.S.

n'étant qu'observatrice) qui a prévalu.

Reprenant le sys­ tème du Gold-Excbange Standard créé en 1922, il stipulait que les excédents et déficits des balances des paiements étaient réglés en or ou en monnaies convertibles en or.

Toutes les monnaies étaient liées par des parités fixes, et le dollar jouait le rôle de monnaie de référence sur la base de 35 dollars l'once d'or fin.

Était créé un Fonds Monétaire International, alimenté par les versements des États membres, chargé d'arbitrer et autorisant des droits de tirage. Comme, à partir de la fin des années 60, le dollar a perdu sa stabilité du fait du déficit constant de la balance des paiements américaine, ce système ne pouvait être conservé.

L'inflation mondiale due, après 1973, à la flambée des cours du pétrole, a accentué le fossé entre les rares monnaies fortes (franc suisse, deutschmark, yen) et les autres.

Les accords de la Jamaïque (1976) ont mis en place un nouveau système selon lequel : - les monnaies ne sont plus définies par rapport à l'or, et le F.M.I.

doit même se défaire de son stock, - sont base de référence les D.T.S.

(droits de tirage spéciaux), monnaie de compte datant de 1969, définis par rapport à un «panier» de monnaies (où le dollar entre pour 33 %), et qui jouent le double rôle d'étalon de valeur et d'instru­ ment de réserve. - les taux de changes flottants remplacent les parités fixes.

Les monnaies varient donc au jour le jour.

Certains États sont autorisés à réaliser entre leurs monnaies des parités stables et ajustables : c'est le principe du Système Monétaire Européen (S.M.E). Toutefois, le rôle de l'or reste encore très important et les créances en dollars détenues par les Européens (eurodollars) ou par les pays exportateurs de pétrole (pétrodollars) échappent pratiquement à tout contrôle. Les grands courants.... »

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