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Par définition, un roman est une œuvre narrative en prose. C’est un récit d’imagination qui diffère en ce sens d’un...

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« Par définition, un roman est une œuvre narrative en prose.

C’est un récit d’imagination qui diffère en ce sens d’un récit documentaire, voire d’une biographie. Cependant, par rapport à d’autres fictions narratives, il se distingue par sa longueur et surtout par sa vraisemblance.

Il tend, en conséquence, à présenter des éléments fictifs en éléments réels. Selon André Maurois un roman « est simplement un récit d’événements fictifs ».

Or est-ce nécessairement une pure fiction ? Le roman parvient-il dans certains cas à représenter un récit d’événements réels ? En somme est-il capable de restituer la réalité et de mieux nous faire connaître le monde ? I/ Le roman : œuvre de l’imagination Un roman est une œuvre d’imagination en prose, assez longue, présentant des faits, des êtres et des lieux donnés le plus souvent comme réels.

D’abord considéré comme mineur, le roman s’est affirmé comme un genre littéraire à part entière : il a gagné la faveur du public et a fait l’objet de recherches esthétiques, de débats et d’expérimentations qui prouvent sa vitalité.

L’univers romanesque est un récit d’événements fictifs qui se construit à partir d’unités significatives, tels que l’action, qui mène d’un état initial à un état final, la durée, les personnages et le mode de narration.

Cet ensemble va déterminer les modes de la lecture.

En employant la plupart des procédés de l’écriture littéraire, il parvient à mimer l’existence sous toutes ses formes et à entraîner le lecteur vers une représentation vraisemblable du réel (L’éducation sentimentale, Flaubert) ou bien vers un univers fantastique (Vingt mille lieues sous les mers, Jules Vernes). Le recours à la fiction est l’un des principes fondamentaux du roman.

L’écrivain utilise la fiction littéraire afin d’être convaincant au yeux de son lecteur, sans pour autant encourir le risque d’être hermétique, il lui propose un « voyage littéraire ».

Le récit d’aventure (par exemple : Robinson Crusoé, Daniel Defoe, XVIIIe siècle), le roman historique et/ou frénétique (par exemple : Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas, XIXe siècle), ou encore le roman existentialiste (par exemple : La nausée, Sartres, XXe siècle) deviennent caractéristiques des différentes catégories qui appartiennent au genre.

Le roman, récit d’événements fictifs, n’est pas seulement le moyen de représenter le monde, il est également l’un des instruments pour s’en évader. Au début du XXe siècle, le recours à la fiction et aux éléments fantastiques est également significatif du contournement de la censure.

La dénonciation des crimes contre l’humanité s’exprime à travers des oeuvres qui prennent une dimension politique importantes.

Certains romans décrivent un monde livré à la terreur ou à l’arbitraire de la dictature (les plus célèbres sont le Procès de Kafka et 1984 d’Orwell).

De ce fait, il est intéressant de souligner que le genre du roman évolue nécessairement avec l’histoire de l’humanité.

À l’origine, s’il est un récit de fiction, il tend au XXe siècle à refléter une certaine réalité qu’il cherche à dénoncer.

C’est la raison pour laquelle le roman ne peut pas uniquement se résumer à un « récit d’événements fictifs ». II/ Le roman : la question du réalisme Ce genre protéiforme est le plus délicat à définir, car le roman évolue et se métamorphose au gré du temps et des courants littéraires.

Selon les cas il est capable de restituer du réel et possède une visée typiquement mimétique, car son écriture cherche à reproduire l’existence sous toutes ses formes et va jusqu’à entraîner le lecteur vers une représentation vraisemblable du réel.

C’est pourquoi il est impossible de nier la présence de faits réels dans le roman, même si la norme consiste à définir le roman sous le terme de fiction.

Le réel apparaît comme une source de création, un moyen pour l’esprit du lecteur de situer un ou plusieurs personnages au sein d’un contexte familier, dans une histoire fictive. La Princesse de Clèves (Mme de Lafayette, XVIIe siècle) ou Candide (Voltaire au e XVIII.... »

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