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Pascal (1623-1662) L'ORDRE SOCIAL ET LA JUSTICE 1~ ~ ~ • - - •- ~ A' la lumière - sombre...

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« Pascal (1623-1662) L'ORDRE SOCIAL ET LA JUSTICE 1~ ~ ~ • - - •- ~ A' la lumière - sombre - de son anthropologie, Pascal étudie la vie sociale : il en décrit le fonctionnement, en dénude les ressorts, en inspecte les fondements. 1.

La nature du lien social !!lll!!ll&-------------------- A.

L'amour-propre et la tromperie 1 Les relations entre les hommes sont dominées par l'amourpropre.

Chacun n'aime que soi, et veut être aimé de tous les autres. Mais chacun sait bien aussi qu'il est plein de défauts, qui ne méritent pas l'amour, mais le mépris. !>l ~-alVA, ~j C'est pourquoi les hommes haïssent naturellement la vérité, qui leur est si cruelle - et non seulement la vérité, mais ceux qui la leur disent.

Il n'est donc jamais intéressant socialement de la dire.

Et cela d'autant moins que la personne est plus puissante. Ill ■ Chacun se dissimule donc à soi-même, et aux autres.

L'intérêt et la vanité font du mensonge et de l'hypocrisie les lois de la société. « On s'entre-trompe, on s'entre-flatte » (Pensées).

L'union entre les hommes est ainsi fondée sur la tromperie mutuelle. B.

Fausses figures du bien ■ Seule compte l'apparence- la« grimace», dit Pascal, désignant par ce mot toute la comédie sociale.

Le moi social vit toujours en dehors de lui-même.

Quand il pense à lui, il ne pense qu'aux autres (à leur regard), quand il pense aux autres, il ne pense qu'à lui (à son intérêt).

Ce qui l'unit aux autres, c'est ce qui J'en sépare. ■ Il ne faut pas s'y tromper : la charité publique, les œuvres sociales ne sont pures ni d'amour-propre ni d'intérêt.

La vanité, le désir d'être reconnu, le souci de ses intérêts poussent à la« bienfaisance », plus souvent que l'amour véritable.« On s'est servi comme on a pu de la concupiscence pour la faire servir au bien public; mais ce n'est que feindre, et une fausse image de la charité, car au fond ce n'est que haine.

» 2. Les secrets de la politique A.

La force et la justice La force et la justice sont les deux piliers de l'ordre politique.

La force est la puissance physique de contrainte ; la justice est ce qui doit être fait, conformément au bien.

La justice sans force est impuissante ; la force sans justice est tyrannique.

Il faudrait donc faire que la justice soit forte, en mettant la contrainte au service du bien public. l!I 15 '"'Pascal ■ Mais alors qu'il est facile de reconnaître ce qui est fort, on se dispute toujours sur ce qui est juste.

Et il est plus facile de faire passer pour juste le fort que de rendre fort le juste.

Aussi, « ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste».

Autrement dit: le droit du plus fort s'est revêtu du déguisement de la justice. 11 Pour.... »

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