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Pascitur in vivis livor, post fata quiescit L'Envie se repaît des vivants mais se tait lonqu'ils sont morts Cette maxime,...

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« Pascitur in vivis livor, post fata quiescit L'Envie se repaît des vivants mais se tait lonqu'ils sont morts Cette maxime, empruntée aux Amores d'Ovide ( 1, 15, 39) est à rattacher au topos précédemment évoqué, qui interdit de dire du mal des morts (n.

1020), puisqu'elle constate qu'habituellement on montre davantage de bienveillance vis-à-vis des morts que des vivants.

Les précédents grecs sont nombreux (cf.

la fine interprétation psychologique et histo- rique de J.-P.

Vernant, la mort dans les yeux, Paris, 1985, 92): rappelons surtout la célèbre expression de I'Epitaphe de Péric/es selon Thucydide (2, 45, 1): ct,86vos yàp TOÎS 'b>Ol npos TO àvT( lTO~ov.

TO 6è µ11 ȵTT6wv àvaVTaywv(oT, phrase qui t-u, citée et répertoriée de nombreuses fois : cf.

Théon (P1·ogymnasmata, 63 ; 110), Stobée (cf.

3, 38, 41 ), Arrien (Anabase, 4, 8, 3), Libanios (Déclamations, 2, 1, 9) et Dion Cassius (69, 4, 6), lequel parle d'une 86vs si grande qu'elle peut s'exprimer envers la personne ainsi jalousée autant de son vivant qu'après sa mort.

On trouve une dernière attestation de cette sentence dans un fragment au texte incertain de Timoclès (33 K.-A.

: Tois µfv Tf8vewaLv ËÀt:os ÈTTLELKflS t)Eoç, / Toi~ CwaL 6'- ËTEpov àvooLwTaTov 4>86vos, cc la divinité des morts est la pitié, celle des vivants et la plus impie, l'envie>>), alors que pour Théopompe (115 B 395 Jacoby) l'envie ne disparait qu'avec le temps.

La littérature latine fait souvent allusion à la renommée qui croit après la mort de quelqu'un: cf.

en particulier Properce (3, 1, 24: Maius ab exequiis nomen in ora venit., >) ou Ovide ( Tristia, 4, 10, 121 sq.

; Epistulae ex Ponto, 3, 4, 73 sq, qui parle de livor).

Les citations du vers d'Ovide sont nombreuses, tant au Moyen-Age (cf.

par exemple, Albert le Grand, De_fato., 19 ; Pierre le Chantre, Verbum.... »

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