Paul Valéry ou le Philosophe poète Le philosophe 1871-1945 Chaque matin, Paul Valéry fait ses deux ou trois heures de...
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Paul Valéry
ou le Philosophe poète
Le philosophe
1871-1945
Chaque matin, Paul Valéry fait ses deux ou trois heures de
« sport intellectuel».
Il exerce son esprit sur les sciences
et les sujets les plus divers.
Il s'interroge sur le rôle de
l'intelligence comme moyen d'investigation dans la
connaissance de soi et dans la création artistique.
De cet
exercice sortent deux œuvres essentielles.
L'une définit
une méthode.
L'autre constitue un portrait satirique.
Dans I' Introduction à la méthode de Léonard de Vinci
(1894), Paul Valéry prend comme modèle le grand peintre
de la Renaissance italienne, l'homme qui fut, tout à là fois,
artiste et ingénieur.
Vinci veut et peut faire épouser à son
esprit toutes les manières possibles de penser, de sentir,
d'imaginer, de créer.
Par quels cheminements de son
esprit a-t-il porté l'intelligence à son plus haut niveau?
C'est cette «méthode» que Valéry s'applique à découvrir.
Dans un conte philosophique intitulé /a Soirée avec
M.
Teste (1896), il crée un personnage étrange et
attachant qui dit de lui-même en souriant : « La bêtise n'est
pas mon fort» et pose la question théorique et pratique
essentielle de Valéry : «Que peut un homme?» Ce débat
sur la «connaissance» sera repris dans les ébauches de
Mon Faust (1941).
Parmi les multiples recueils d'essais, qui constituent
autant de réflexions sur le monde, sur l'homme et sur l'art,
il faut retenir deux admirables «dialogues», Eupalinos et
/'Ame et la Danse (1923).
Le poète
Ce «philosophe » est également un grand poète.
Disciple
de Mallarmé, il avait d'abord composé un Album de vers
anciens.
Mais les jugeant précisément trop «anciens » ,
trop visiblement «artistiques » , il abandonne la poésie
pendant vingt ans.
Ce n'est....
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